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[2C-E] Le rêve de l'aborigène

Lullaby

Alpiniste Kundalini
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27 Mai 2012
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Bon, c'est mon premier TR, j'ai toujours du mal à vraiment me souvenir et mettre des mots sur ce que j'ai vécu sous drogue (surtout que ce trip commence à dater mine de rien), et cette fois là a été particulièrement wtf je trouve, donc si c'est pas très clair, je m'en excuse... (et si c'est trop long aussi)


substance: 2C-E
quantité: Ahem... Entre 10 et 20mg :D (pour être plus précise, je dirais aux alentours de 16-17)
expérience avec le 2C-E: pas bien grande, c'était ma 4e prise et sûrement celle où j'en ai le plus pris.
Je ne sais pas si ça a une quelconque importance avec le 2C-E, mais je dois peser environ 55kg.


Set & setting

Levée à 8h après une nuit de 4h maximum, j'ai eu envie de dormir toute la journée. Dans la soirée, une graine de guarana m'a pas mal réveillée et j'ai pu oublier ma fatigue.
Au niveau du contexte, j'étais à un festival: le rêve de l'aborigène. Pour vous faire une idée du truc: c'est un festival de sales hippies :D

Plus sérieusement, c'est un "éco-festival", avec que de la bouffe bio/végétarienne, des didgeridoo partout, alcool interdit, chiens et enfants autorisés, un camping tout silencieux la nuit, des gens qui s'aiment et qui profitent du moment présent, de la musique, de la rivière, (sérieusement, tout le monde souriait et était cool avec tout le monde, je n'ai pas vu une seule personne faire la gueule, personne ne râlait, aucune prise de tête... Sympa comme ambiance !) … Braiph, un festival de sales hippies quoi. (pour vous en faire une idée plus précise: Le rêve de l'aborigène)

Avant même de prendre quoi que ce soit, j'avais du mal à trouver ma place dans une communauté que je connaissais mal. Je n'arrivais pas bien à savoir comment j'étais censée me comporter, quel était le "but" des gens qui venaient là... Bref, j'étais là pour découvrir, ce qui n'était pas dérangeant tant que j'étais maîtresse de moi même mais qui a sûrement pas mal joué une fois sous 2C-E. Ceci dit, la présence de Grisatre m'a certainement pas mal sécurisée étant donné qu'il fait partie des personnes en qui j'ai le plus confiance et avec qui je suis le plus à l'aise, mais j'ai quand même été pas mal emmerdée par ce "problème de trouvage de place" pendant tout le festival.

C'était mon 4e essai avec le 2C-E, et c'est la fois précédente qui m'avait donné envie d'essayer dans ces conditions: je n'avais quasiment pas eu de bodyload, et j'avais alors remarqué que le contact avec la "nature" pouvait me faire partir très loin, et de bien belle manière (ce qui m'avait un peu réconciliée avec cette molécule qui ne m'avait pas vraiment plu les 2 autres fois). Or, au rêve de l'aborigène, le contact avec la nature est un peu omniprésent. Dès que j'ai prévu d'aller à ce festival, l'envie d'y prendre du 2-CE s'est plus ou moins imposée à moi, sûrement parce que c'était pour moi synonyme d'un putain de voyage ultratropcooldelamortpaskeyatropdenaturepartout. Ça aussi ça a dû jouer sur le déroulement de ma nuit, j'y reviendrai.

En dehors de ça je me sentais plutôt bien, tant physiquement (même si on crevait de chaud) que psychologiquement. J'étais avec Grisatre, d'autres potes étaient là, j'étais donc bien entourée et on était quelque part où on pouvait totalement se détendre, profiter du moment et arrêter de nous prendre la tête avec nos petits problèmes de tous les jours. Un de ces moments "hors espace-temps" quoi, malgré les petits points faibles dont j'ai parlé plus haut.


Drop premier du nom

À 22h, je prends mon premier para avec Grisatre. Ils étaient déjà préparés, et devaient peser environ 10mg. Étrangement, dès que j'ai avalé mon para, je me mets automatiquement dans un état d'esprit bizarre: je veux que ça monte et j'attends beaucoup de cette perche, mais paradoxalement j'appréhende pas mal. C'est léger comme sensation, mais c'est bien là. D'ailleurs j'ai tendance à regarder l'heure toutes les 5mn en m'impatientant.

D'habitude chez moi le 2-CE commence à monter en moins de 20mn. Là, à 22h30, que dalle. Soit, c'est pas bien grave me dis-je (plus pour essayer de me convaincre pour calmer l'attente qu'autre chose), c'est juste que ça met un peu plus longtemps que d'habitude. Et puis bon, forcément, je m'attendais à quoi en regardant l'heure toutes les 5mn, hein ? J'auto-bloque ma montée là...
Bref, j'essaye de me "rassurer" comme je peux quant au fait que je ne sente rien.
À 23h30, j'ai toujours l'impression de n'avoir rien pris. Je psychote plus ou moins sur le fait que mon para n'était pas assez dosé, j'ai envie de redroper. J'ai peur de trop monter si je le fait, mais là le sentiment de frustration est trop fort. Merde, je voulais être bien perchée pour ce soir là, et Grisatre est déjà bien monté, je ne vais quand même pas aller me coucher tout bêtement ! Finalement, je décide d'attendre encore, au cas où.

À minuit et demi, le verdict est sans appel: je ne monte pas. J'ai eu de trèèèèès légers visus en me concentrant pendant un lâcher de lanternes, mais c'est tout. Du coup je craque: je demande à Grisatre si je peux redroper. Il me conseille d'attendre encore un peu, mais là je n'en ai plus envie. Fuck, ça fait déjà deux heures, d'habitude en 20mn je monte déjà, je ne vais pas attendre jusqu'à 6h du mat' pour rien. Donc on se dirige vers le camping, et je récupère mon dernier para pré-préparé. Là, je l'éventre et j'essaye de le séparer en deux. Ah tiens, finalement ça me fait peut-être un peu effet vu comment je galère... J'ai l'impression que mes muscles sont un peu engourdis, et je suis pas mal lente à refaire mes demis paras. Enfin bon, c'est vraiment très léger et je veux ma perche de ouf, alors je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin...

Finalement, j'ai réussi à refaire mes para (séparés à l'oeil, on n'avait pas de balance) à la lumière d'une lampe frontale et avec des mains qui tremblent. Je donne celui qui me semble le moins dosé à Grisatre (il prenait le volant pour le retour, et puis je n'avais pas envie qu'il parte trop loin étant donné que lui était déjà bien monté) et j'avale l'autre. Aaah, je me sens presque soulagée, cette fois je vais forcément le sentir... J'ai toujours cette pointe d'appréhension, mais je me dis que là c'est trop tard, c'est avalé.


Cette fois, ça monte !

Une fois nos paras avalés, on retourne sur le site. En quelques minutes je sens déjà que "quelque chose" se prépare. Je commence à ressentir un léger inconfort physique, mais ça n'est pas trop désagréable. Arrivés sur le site, on se rend compte que tout est calme: il n'y a pas de concerts en cours, il fait nuit, et les gens sont silencieux. Finalement, attirés par le bruit, la lumière et les gens, on atterrit à un stand de je ne sais quoi où quelques personnes font de la musique. Ici je note l'heure sur mon portable: il est 1h et ça y est, je monte.

Déjà, la sensation de ne pas être à ma place commence à se faire plus importante: j'ai peur de gêner si je parle, de ne pas réagir comme il faut... Mais ça va, je me laisse porter par la musique et ce sentiment laisse place à de l'émerveillement: putain, mais ces gens arrivent vraiment à faire des trucs de ouf, ils sont au moins 15 avec des instruments hyper variés, et il en sort quelque chose de totalement planant ! Je n'arrive pas à détacher mon regard des instruments, et je remarque que je commence à avoir des soucis de perspectives: ce que je fixe me paraît être à un mètre de moi, alors que je réalise que j'en suis au moins à 5-6 mètres dès que je détourne le regard.

Le temps semble s'étirer: j'ai l'impression d'être assise depuis des heures à écouter ces gens jouer lorsqu'ils s'arrêtent, finalement ça ne faisait qu'une dizaine de minutes. Eh ben, ça promet pour le reste de la nuit !

Une fois ce mini concert improvisé terminé, on se retrouve à nouveau à errer sur le site. Je n'ose personnellement pas entrer dans les nombreuses tentes, toujours parce que j'ai peur de déranger ou de ne pas être censée y aller. Finalement, au bout de quelques minutes, je remarque que la scène s'illumine, puis j'entends qu'un concert commence. Ah mais en fait le calme de tout à l'heure c'était une feinte, c'est pas fini ! Hop hop hop, on se dirige vers la scène, tout contents, pour profiter du dernier concert.


Djemdi

Airvault 2012-Djemdi 3/13 - YouTube

(bon, c'est pas sur cette vidéo qu'on voit le mieux le cadre, mais ce morceau m'a tellement marquée que je la mets quand même !)


On arrive donc devant la scène. Après quelques minutes à galérer à trouver un endroit où on se sentira bien, on opte pour une place ni trop devant, ni trop éloignée. On peut s'assoir si on veut, on ne se sent pas oppressés par les gens, mais on est quand même assez près pour être baignés dans l'ambiance du concert.

Cette fois c'est définitif: je me sens comme une intruse. D'abord, je ne sais pas si je dois rester debout, assise ou allongée. Il fait noir, je ne distingue pas grand chose et je n'arrive pas à savoir si tous les gens autour de moi sont debout ou pas. Finalement je m'assois et je me fais toute petite. Je n'ai pas envie de me faire remarquer, pas envie qu'on me regarde et qu'on se rende compte que je ne suis pas à ma place.

Autour de moi, des gens dansent. Y en a avec des cerceaux lumineux, des balles de jonglage, des sans rien du tout... Mais ils ont tous un point commun: ce qu'ils font est magnifique. J'ai l'impression qu'ils sont en totale harmonie avec la musique (qui me transporte bien loin), comme s'ils avaient l'habitude, comme si c'était des pros. Moi aussi j'aimerais bien me lever et me laisser porter par le son, les lumières... Sauf que je serais forcément à côté de la plaque si je fais ça. Je n'ai plus totalement conscience de mon corps, c'est un environnement que je ne connais pas, je suis perchée, je ne danse jamais: évidemment que si j'essaye de bouger ça sera mal vu en plus d'être ridicule.

Du coup, pas possible de danser. J'ai hyper mal au dos, du coup par dépit je me demande si je pourrais m'allonger. Je regarde autour de moi: bordel, pourquoi il fait aussi noir ? Finalement je m'allonge sans savoir si je suis la seule à le faire ou pas, je me rassois au bout de 30 secondes, je me rallonge, …

Ouais, ce raisonnement est un peu débile: non seulement je ne devais pas être la seule perchée, mais en plus personne ne faisait attention à moi. Mais bon, sur le coup ça me paraissait évident.
D'ailleurs, cet état d'esprit a induit une certaine réflexion: j'ai en quelque sorte remis en question mes propres stéréotypes, mais aussi la façon dont je perçois ma propre place parmi des gens dont je me fais une idée. C'était assez complexe comme raisonnement. Je ne savais plus trop si l'idée que je me faisais de tous ces gens était fondée ou si ça n'était que moi qui leur attribuais une certaine image par exemple.

En dehors de cette sensation assez désagréable, je passais quand même un super moment: j'avais parfois l'impression que la musique venait de partout, qu'elle s'infiltrait en moi, qu'elle était un peu comme le catalyseur des énergies de toutes ces personnes autour de moi. La musique était clairement sublimée par le 2C-E même lorsque je me concentrais sur autre chose.

Ce qu'il faut savoir également de ce concert, c'est que la scène se trouvait sous des arbres gigantesques (on en voit un peu les troncs au début de la vidéo). Arbres de ouf + lumière de ouf + musique de ouf = hallus de ouf.
Premièrement, comme ça m'arrive souvent, j'avais l'impression que toutes ces lumières étaient là exprès pour les drogués (ouais, je suis un peu egocentrique quand je suis perchée !). Elles mettaient les arbres en valeurs, parfois je n'arrivais plus à regarder autre chose que ces putain d'arbres (qui ne sont pas restés longtemps des arbres). Finalement, à force de contempler les lumières et leurs effets, les branches et les feuilles ont commencés à se transformer. D'abord c'était juste des bugs de perspective, des patterns un peu étranges, des contrastes un peu trop marqués, … Au fur et à mesure ça s'est plus ou moins stabilisés. La texture des arbres avait changée: ce n'était plus vraiment des troncs et des feuilles, mais quelque chose entre le végétal et des écailles. D'ailleurs, à bien y regarder, ce n'étaient plus des arbres mais des espèces de cous et de têtes de dragons qui ondulaient, avançaient vers moi. En soi ces dragons étaient pas mal inquiétants mais ça ne me dérangeait pas trop: j'avais beau voir des bestioles moches, je savais que c'était des arbres à la base. Partant de ce principe, j'admirais ce que mon cerveau était capable de construire.

À noter tout de même que malgré le fait que je trouvais tous ces effets assez intéressants, parfois j'avais des espèces de vagues de je ne sais quoi, je me sentais totalement dépassée et je subissais vraiment les effets sans en profiter. Mais bon, ça restait assez rare et ponctuel.

À un moment, un pote m'envoie un sms pour savoir "comment se passait mon festival de hippies drogués". J'ai de plus en plus de mal à écrire, je lui dis donc que je suis perchée et que mon portable fait trop de lumière pour mes petits yeux. Et là, question du siècle qui s'impose dans ma tête: c'était quand la dernière fois que j'ai pris du 2C-E ? J'arrive à me souvenir sans mal des deux premières fois, mais pas de la troisième. Et puis j'ai l'impression que j'ai toujours été droguée, dans cet état. Je ne sais plus quand j'ai dropé, quand est-ce que j'étais clean, je ne sais plus grand chose. Je me rend compte petit à petit que ma mémoire me fait défaut pour pas mal de choses.
Au bout d'un quart d'heure je finis par me rappeler de cette satanée troisième fois, et j'arrête de réfléchir à "depuis quand je suis perchée ?". ça ne mène à rien et ça m'empêche de profiter du concert.

Suite à ce passage déconcertant, j'ai continué à profiter de mes dragons, de la musique et des cerceaux lumineux sans trop d'encombres en dehors du bodyload assez emmerdant.
J'ai vraiment apprécié cette ambiance, à tel point que je voulais que le concert ne se termine jamais.


Bon, on fait quoi ?

Toutes les bonnes choses ont une fin: vers 2h30-3h le concert s'est terminé, les lumières de la scène se sont éteintes et une bonne partie des gens sont allés se coucher. Grisatre et moi avons recommencer à tourner un peu en rond avant de décider d'aller acheter un tchaï. Encore une fois, j'en avais envie mais je savais qu'on serait grillés si on adressait la parole à qui que ce soit. Grisatre me rassure: il n'est pas trop perché, il arrivera très bien à commander un tchaï. Mouais.

Arrivés devant le stand du vendeur, je réalise vite que Grisatre est dans le même état que moi: la communication avec le vendeur est difficile, j'essaye de faire la "traductrice" avec plus ou moins de succès, Grisatre met trois plombes à donner la bonne somme... On regarde le vendeur, on éclate de rire et on lui sort "ça commence à être dur à cette heure là !".
Bon, bah finalement c'est pas si dramatique de se faire griller, je n'en suis pas morte !

On s'assoit sur un coin d'herbe pour fumer une clope, et là je remarque un truc: parfois je ne sens plus mon corps. J'arrive très bien à le contrôler, mais je ne le sens plus. Je n'ai plus froid, c'est comme si le vent passait à travers moi, je n'ai plus aucune sensation. C'est assez difficile à expliquer, mais ça n'est pas désagréable (d'autant plus qu'il commence à faire vraiment froid, donc un peu de répit me fait plutôt du bien). Je me rend compte que je contrôle plus ou moins cet état, et j'en profite pas mal tant que je peux le faire.

Je ne sais plus de quoi on a parlé, mais je sais que je me suis tapé des fous rires pour pas grand chose. Je suis toujours aussi perdue dans cet environnement, surtout dans cet état, et je dis à Grisatre qu'il faut qu'on retrouve nos potes pour qu'on ait des baby sitters. Eux au moins ils pourront nous dire si on se comporte bizarrement...
Du coup on se met à la recherche de nos amis. Personne ne répond au téléphone, il n'y a personne au camping, on n'a strictement rien à faire et on en est à notre 10e tour du site. Va falloir trouver un endroit où aller un jour ou l'autre...
Finalement on ose s'approcher d'un dôme duquel sort de la lumière et des bruits de voix.


Contes ensanglantés

Quand on arrive à l'entrée du dôme, quelqu'un en sort. Il nous explique qu'il est conteur et qu'il fait un marathon de contes. Le principe est simple: Il n'arrête pas de conter jusqu'au lever du soleil s'il reste des gens éveillés dans le dôme. Là il fait sa pause clope, mais on peut s'installer. Ma foi, ça a l'air chouette comme concept !

On entre donc et on découvre, parmi quelques dormeurs et pas mal de gens plus ou moins réveillés, qu'un de nos potes est là aussi. Finalement il ne restera pas longtemps, mais nous oui !
Le dôme est confortable, on y est plus au chaud qu'à l'extérieur, il y a des coussins, des tapis, des duvets, on peut s'allonger, … Top cool ! Et les gens n'ont rien contre le fait de s'affaler les uns contre les autres en plus, que demande le peuple ?
Le conteur rentre donc et fait tirer une carte de tarot à quelqu'un (il raconte ensuite une histoire en fonction de cette carte et des histoires déjà entendues par les personnes présentes), c'est la tempérance qui sort.

Pour pouvoir un peu imager ce que j'ai vécu, je vais vous résumer le premier conte qu'on a entendu:
C'est l'histoire d'un type, Job. Job n'a pas de chance, jamais: quand il se baigne dans la rivière l'eau est froide, quand un fruit tombe d'un arbre c'est sur sa tête, … Bref, ces petits trucs qu'on trouve agaçants qui nous arrivent parfois, ça lui arrive tout le temps. Job décide donc d'aller voir Dieu pour qu'il lui donne sa part de chance.
En chemin, il croise tout d'abord une hyène, toute maigre. Quand elle apprend que Job va voir Dieu, elle lui dit de lui demander de sa part pourquoi elle a toujours faim.
Ensuite, il se fait héberger par une femme, très belle mais très triste. Quand il repart, la femme lui dit de demander à Dieu pourquoi elle est si triste.
Plus tard dans la journée, il voit un arbre près d'une rivière qui est tout déseché. L'arbre lui dit de demander à Dieu pourquoi il a toujours soif.
Enfin, Job trouve Dieu. Il lui explique son problème, et Dieu lui répond que la chance est sur son chemin. Concernant l'arbre, il lui explique qu'en fait un trésor a été enfoui sous ses racines, et que c'est ce trésor qui les empêche d'arriver jusqu'à la rivière. La femme ? C'est qu'elle est seule, il lui faut un mari. Et la hyène ? Boarf, celle là, il faudrait qu'elle mange le dernier des abrutis et elle n'aurait plus jamais faim.
Job, tout content, court donc pour retourner chez lui et au passage récupérer sa part de chance. Il passe devant l'arbre et lui crie sans s'arrêter qu'il a un trésor dans ses racines et qu'il n'a qu'à le déterrer. L'arbre à beau lui dire qu'il n'a pas de bras et qu'il n'a qu'à le prendre, lui, le trésor... Job est déjà loin.
Il passe ensuite devant la maison de la charmante jeune femme et lui crie, toujours en courant "trouve toi un mari !"
Enfin, il court en direction de la hyène, qui mange Job et qui n'eut plus jamais faim.
(ouais, raconté comme ça c'est un peu nul, mais en vrai c'était cool hein :D)

Si mes souvenirs sont bons, ces contes étaient tirés d'un spectacle, "notes d'humour pour contes noirs". En gros, c'était drôle, touchant, et souvent assez... Ben noirs quoi.

Le truc assez hallucinant, c'est que pendant tout le marathon j'ai eu des hallu très réalistes qui illustraient ce que j'entendais. Par exemple, dans l'histoire de Job, quand le conteur nous a décrit la hyène j'ai vu ses traits se creuser, ses côtes ressortir et son visage se déformer. Pour l'arbre, j'avais vraiment l'impression que c'était une voix d'arbre déseché qui sortait d'outre tombe (bien que je n'ai jamais entendu d'arbre déseché parler). Dans un autre conte, où un homme tombe avec un coffret qui contient le cœur de sa mère, j'ai vraiment vu le cœur voler avec plein de sang qui sortait du coffret.
À chaque fois, c'est comme si jevoyais des illustrations de contes pour enfants, mais en mode gore.
Même le visage du conteur était étrange: j'en voyais souvent la moitié comme décomposée, remplie de cicatrice. Il n'était pas symétrique et se désagrégeait souvent. Pas une fois je ne l'ai vu normalement.

Pourtant, alors que ça aurait pu êtrecarrément terrifiant (je vous assure que malgré le fait que ça ressemblait à des illustrations pour enfants, c'était très réaliste), ces visions qui s'imposaient à moi ne me dérangeaient pas le moins du monde. Au contraire, elles allaient à merveille avec l'ambiance des contes et les agrémentaient parfaitement. Et puis je savais que ces hallus dépendaient des contes, que j'avais donc un "cadre" qui les régulait, les guidait. Ça avait beau être un peu effrayant, c'était surtout super beau.

Vers 6h30, le soleil s'est levé et le marathon a pris fin. J'ai essayé de discuter avec 2-3 personnes, mais mon esprit était à nouveau focalisé sur le fait qu'il ne fallait pas que je paraisse droguée.
Plutôt que de retourner dans nos tentes, on a décidé de rester dormir dans le dôme. Il faisait bon, on était bien et je me sentais totalement incapable de rassembler mes affaires.


Bodyload et insomnie

À partir de là, ça a commencé à devenir franchement désagréable. Déjà, impossible de me mettre à l'aise, quelle que soit la position que je choisis il y a forcément une partie de mon corps qui se sent "oppressée". Je commence à avoir sérieusement mal au ventre, et puis j'ai envie de pisser mais je ne me sens pas capable d'y aller.

Quand je garde les jeux ouverts, tout se déforme: par exemple le sol se transforme en serpents et en insectes, et je ne peux strictement rien faire pour les faire disparaître.
Les yeux fermés j'ai de beaux visuels dans un premier temps, puis je vois des choses assez dark et angoissantes. Je suis donc obligée de rouvrir les yeux et de revoir toutes ces bestioles (dont je n'ai pas peur d'habitude d'ailleurs).

Au bout d'un moment, à force de me sentir gigoter dans tous les sens, Grisatre me demande si ça va. Nope. Il m'aide à rassembler mes affaires, à mettre mes chaussures et il m'accompagne aux toilettes (je commence à devenir une assistée là). Ah ah, les toilettes... L'épreuve suprême quoi. J'ai l'impression d'être une autiste qui ne sait plus se servir de son corps, et qui ne se rappelle même plus dans quel ordre faut faire quoi pour pisser. Finalement en me concentrant je finis par y arriver (mais j'ai quand même failli tomber deux fois, et il m'a fallu 30 bonnes secondes pour réaliser que la ceinture ça s'enlevait avant le pantalon \o/).

Après cette petite excursion, on retourne dans notre tente (vers 8h). Là, ça devient assez flou...
Je me souviens que sur le chemin je ne savais plus ce qui venait de mes hallus et ce qui était réel, à tel point que je n'osais même plus demander à Grisatre de peur de passer pour une andouille qui psychote (ce que j'étais).

C'est aussi à ce moment là que j'ai vraiment commencé à percevoir mon corps comme sale. Ça me le fait souvent sous 2C-E, mais là c'était particulièrement marqué... J'avais l'impression de n'être qu'une masse de trucs dégueus, de produire trop de sueur, je lisais "déchet" et je l'associais à mon corps, ça me démangeait, … Vraiment très désagréable. Quand je me regardais, je me voyais déformée, décharnée, vieille. Le teint de ma peau était dégueulasse, mes mains avaient pris au moins 50 ans, mes jambes étaient laides...

Une fois sous la tente, je n'arrive une fois encore pas à me mettre à l'aise. J'essaye de me foutre à poil pour voir si ça change quelque chose, le résultat n'est pas très concluant mais je me sens moins "enfermée dans ma crasse".

Grisatre s'est vite endormi, moi pas. Mon ventre m'en empêchait, ma tête aussi.

Pendant tout un moment j'ai joué au yo-yo avec la réalité: par exemple je regarde un truc, j'ai du mal à le voir, je fais en sorte que ça se transforme jusqu'à avoir des hallus totalement barrées. Une fois que je réalise que je suis allée trop loin, que je perds le contrôle, j'essaye à nouveau de percevoir la réalité pour ne pas trop flipper. Et une fois que je re perçois la réalité, je me dis "bah... J'vais pas rester là, j'aurais tout le temps de la percevoir quand ça sera redescendu, allez hop, hallu !" et je recommence. Une vraie chieuse avec moi-même quoi...

Autre chose assez difficile à expliquer: j'avais l'impression que mon cerveau faisait une sorte de concours avec lui-même niveau hallus, surtout quand je fermais les yeux. Par exemple il me faisait une sorte de "performance hallucinatoire", un truc trop magnifique, et hop il enchaînait sur autre chose de totalement différent en essayant de surpasser ce qu'il y avait avant. Franchement, niveau visus yeux fermés (et un peu ouverts aussi) c'est une des meilleure expériences que j'ai eues, j'arrivais même à créer une musique à partir des sons que j'entendais, et mes visus suivaient cette musique. Je créais des trucs colorés, en 3D, de toutes les formes, des trucs que je n'arriverais même pas à décrire (alors que j'ai encore certaines images en tête). Des courbes, des cubes, des couleurs et des nuances qui s'entremêlaient, des trucs plus ou moins consistants, … 'fin braiph, c'était varié quoi.

Je partais aussi assez vite dans des trucs un peu plus concrets, dans mes souvenirs j'imaginais une situation (et étrangement je l'imaginais avec exactement le même type de "dessins" que pendant les contes), puis j'avais l'impression que ça m'était arrivé, ou qu'on m'avait conté que ça m'était arrivé... Erf, totalement impossible à expliquer en fait. C'est comme si on prenait une situation, moi, les contes et qu'on mettait tout ça dans un shaker !

Et à un moment, il m'est arrivé un truc, le moment le plus intense dont je me souvienne je crois.
Je ne sais pas si certains ont déjà eu la magnifique idée de se détruire les neurones à coup d'air sec, mais moi oui. Or, à cette époque, le bruit que faisait le dépoussiérant/déo en sortant créait une sorte de leitmotiv sonore, que j'associais à ma perche et qui se répétait souvent dans ma tête bien après que j'ai arrêté d'appuyer sur la bombonne.
Bah là, pour je ne sais quelle raison, ce leitmotiv sonore s'est imposé à moi. Sur le coup j'étais relativement étonnée, et puis quand j'ai remarqué que ça s'atténuait j'ai fait en sorte de me concentrer dessus pour l'intensifier. En même temps que j'intensifiais le son, mes visuels se modifiaient et devenaient de plus en plus parfaits. Plus je contrôlais le son, plus je prenais du plaisir à l'écouter et à contempler mes visuels. Et au bout d'un moment, à force de modifier petit à petit ce fond sonore, c'est comme si j'étais arrivée au summum, à la perfection de ce son, et donc à la perfection de mes visus. Bordel, en gros à ce moment là, comme je l'ai ressenti, j'ai eu un orgasme visuel. Ça m'a tellement secouée que je n'en ai pas profité autant que j'aurais pu: j'ai ouvert les yeux et ils sont restés écarquillés pendant quelques minutes, le temps que je me remette de mes émotions.
Ça doit paraître franchement bizarre à lire, mais je ne vois pas comment mieux l'expliquer...


Bon, c'est quand la fin ?

Grisatre finit par se réveiller. Il fait jour, il recommence à faire trop chaud, on s'aère donc un peu. Moi je suis toujours bien perchée, je commence à me demander quand est-ce que ça s'arrêtera sans trop me prendre la tête. Toute contente de mes expériences pendant qu'il dormait, j'essaye de lui expliquer certain de mes "raisonnements": plus je parle, plus je m'emballe, moins ça a de sens. Je parle trop fort, les voisins de camping m'ont forcément entendue, et cette fois ça ne vient pas de moi puisque c'est Grisatre qui m'en fait la réflexion. Merde. Pourtant j'ai beau en être consciente, je recommence à parler de temps en temps et au bout d'un moment je m'arrête en plein milieu d'une phrase, consciente que ça ne veut rien dire pour les autres.

Quand je regarde Grisatre, je remarque que son visage se déforme: son front s'agrandit, ses yeux changent de place, il est méconnaissable. D'abord je m'en amuse, et puis ça commence à me faire flipper quand je remarque que je vois tout le monde déformé. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite: les gens qui commençaient à se lever je ne les connaissais pas, donc je ne savais pas à quoi ils ressemblaient vraiment. Sauf qu'on a fini par rejoindre nos potes, et j'ai pu voir qu'ils étaient tous méconnaissables. Plus le temps passait, plus les gens se déformaient. Au bout d'un moment je ne pouvais plus ne pas m'en rendre compte, même sur les inconnus: ils étaient tous laids, le ventre pendant, le visage quasi inhumain, et il m'était presque impossible de dire si je regardais un homme ou une femme (d'ailleurs l'incapacité de sexualisation ça m'était déjà arrivé, mais c'était beaucoup moins problématique).

Franchement, là je n'en pouvais plus. Je n'avais pas dormi, quasiment pas mangé, je ne savais plus du tout ce que je percevais normalement ou non (même au niveau des sons), je savais que j'étais entourée en partie par des enfants et que je ne devais surtout pas paraître droguée, je voulais juste que ça s'arrête. Et plus j'essayais de repousser mes hallus, plus elles s'imposaient à moi.

J'avais à la fois l'impression que tout le monde était perché (en fait, je n'arrivais pas à concevoir comment il était possible d'être dans un autre état que le mien) et que j'étais la seule à l'avoir été de tout le festival. Quand je croisais le regard de quelqu'un, je ne savais plus si c'était juste un croisement de regard, un regard entendu ou un regard accusateur. Bref, je n'arrivais plus à savoir ce qui était réel quoi...

J'avais également beaucoup de mal à percevoir mon corps: quand j'étais contre Grisatre j'avais l'impression que nos corps fusionnaient, je n'arrivais pas à savoir dans quelle position j'étais. À un moment j'ai même cru que je m'étais cassé des dents parce que je n'arrivais pas à les sentir en entières, que ce soit avec ma langue ou avec mes doigts.


Home sweet home

Même si j'avais envie de profiter un peu du festival le dimanche, je n'en pouvais vraiment plus. Grisatre était fatigué de toute façon, donc on a fini par partir vers 14-15h si je me souviens bien. À ce moment là les hallus commençaient à se calmer mais les gens n'avaient toujours pas retrouvé leur aspect normal.

Après avoir mangé un énorme morceau de pastèque en moins de temps qu'il n'en faut pour le couper, je me sentais déjà un peu mieux. Mon ventre s'est calmé et puis j'avais moins chaud.
Le chemin du retour s'est bien passé (si on oublie la parano de Grisatre par rapport aux flics et ma propre parano par rapport à sa conduite, j'avais hyper peur qu'on ait un accident alors qu'il conduisait prudemment...).

Arrivée chez moi j'ai enfin pu prendre une douche, et même si je me sentais toujours un peu sale ça m'a nettement calmée. Mon lit a su faire le reste: une heure après je dormais comme un bébé (enfin !).


Récapitulatif

Bordel, j'en ai bavé.
Après cette expérience, je me suis fixée quelques limites avec le 2C-E: déjà je pense n'en reprendre que quand j'ai la possibilité de rentrer chez moi quand je veux, ou à défaut d'avoir à disposition une douche et un endroit confortable et au calme.
Ensuite, avant même d'en prendre je me douche, je mets des fringues propres et je me mets dans les meilleures conditions physiques possibles. Testé et approuvé, la dernière fois je n'ai pas eu du tout cette sensation de "corps sale".
Enfin, je ne redrop plus à l'oeil ><
Je pense que ça a dû pas mal jouer le fait que je ne sache pas exactement combien j'avais pris. Psychologiquement j'appréhendais, du coup ça a dû se répercuter sur la descente.
Par contre même si ça n'a pas été toujours facile et que l'inconfort physique m'empêchait d'en profiter pleinement, j'ai quand même eu de super bons moments... Mais bon, 14-15h de perche ça fait un peu beaucoup quand on en a prévu que 8 !


Au final, même maintenant après 6 prises, je ne sais toujours pas si j'aime ou si je déteste le 2C-E.
 

Le-Père-Chè

Holofractale de l'hypervérité
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19 Mai 2012
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Quel bon petit TR ! On perçoit bien la potentialité du 2c-E et l'effet visuel semble très fort.
J'aurais bien aimé être avec vous sous le dôme a écouté le conteur, je trouve cela trop top comme trip !
Oui 14/15 heures c'est assez long quand on s'y attend pas, alors si on le sait, on se prépare le coin de replis dans un endroit confortable et facilement accessible, comme tu l'as si bien conclue.
Merci pour le moment de partage fort bien décrit. Le 2c-E fait partie des Rc qui me titille l'épiphyse et que je testerais dans l'année.
 

Lullaby

Alpiniste Kundalini
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27 Mai 2012
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Le moment qu'on a passé sous dôme était vraiment magnifique, en effet. D'une le conteur était déjà super doué, donc pas besoin de prod pour apprécier le moment (il n'y a qu'à voir le nombre de personnes qui sont restées éveillées toute la nuit malgré le fait qu'on était tous crevés), mais mes "illustrations" me permettaient de vraiment être plongée dans l'ambiance des contes. Et puis tous ces gens posés, emmitouflés dans leurs couvertures... On ne pouvait qu'être zen dans cet environnement ! (D'ailleurs, si vous avez l'occasion de le voir, le conteur en question s'appelle Martin Deveaud)

Le 2C-E est à tester je pense ouais. Par contre (bon, là je ne prends que mon expérience comme référence, c'est peut-être pas vrai pour tout le monde), je pense qu'il faut faire gaffe à ne pas en vouloir trop tout de suite. J'ai remarqué que chez moi plus j'en prends et plus je vis des trucs magnifique, mais par contre je paye mon voyage: le bodyload et les visions/sensations dégueus sont proportionnels aux côtés posititifs. En en prenant juste une dizaine de milligramme, soit j'ai senti que je pouvais aller plus loin et que ça pourrait être plus "magique", mais au moins je n'ai eu mal au ventre qu'en descente et je n'ai pas eu le côté je suis sale/je me dégoûte/je vois des trucs hardcore. Si ma première prise avait été direct de 15 mg, je pense que ça m'aurait fait un choc...
Après, Grisatre m'a bien dit que "j'étais un cas" (le pauvre, c'est toujours lui qui prends soin de moi quand ça dérape), donc c'est peut-être beaucoup plus facile à supporter pour les autres la fin de plateau, la descente et le bodyload x)
 

Cleminou

Holofractale de l'hypervérité
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Joli, ayant plusieurs prises de 2C-E à mon actif, ton TR me parle.

Lullaby a dit:
À noter tout de même que malgré le fait que je trouvais tous ces effets assez intéressants, parfois j'avais des espèces de vagues de je ne sais quoi, je me sentais totalement dépassée et je subissais vraiment les effets sans en profiter. Mais bon, ça restait assez rare et ponctuel.

Je pense que ça c'est le côté "mindfuck" relatif à tout les 2C. Quand on force un peu les dosages, il y a toujours des passages "bourrins", les visuels se battent avec le mental pour arriver à un état ou le cerveau ne cherche plus à comprendre. On se retrouve dans un laisser aller mental, mais on en prend conscience, du coup c'est ce qui créé cette sensation où on comprend plus ce qui se passe ou se passe pas :retard:

Après ça arrive moins avec un setting "calme", en teuf c'est plus fréquent dû à toutes les informations qu'on ingurgite dans un laps de temps très serré :)
 

Shaman_fred

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Sympa ce TR ;)
Un peu parano (comme moi) cette lullaby :p.
 

panoramixx

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Beau recit qui relate bien le cote ange/demon.

Pour la duree de montee, faut savoir que ca peut prendre plus de 4 heures... Un pote a eu le cas, au bout de plus de 3 heures sans effet, il a pris sa caisse pour aller chercher a picoler croyant que le produit etait mort, et il s'est fait tarter au volant... Il a du laisser la caisse et revenir a pied en pleine perche :)

C'est pour ca que je prefere le plug avec le 2ce. Montee plus courte et repetable, et bodyload insignifiant....
 

Lullaby

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Cleminou a dit:
Après ça arrive moins avec un setting "calme", en teuf c'est plus fréquent dû à toutes les informations qu'on ingurgite dans un laps de temps très serré :)

J'ai remarqué ça aussi, à dosage presque équivalent mais chez moi cette fois, je sentais toujours que je me prenais une putain de claque, mais ça se traduisait plus par un bodyload marqué que par une sensation d'être psychologiquement dépassée. Je ne pouvais que rester allongée dans mon canap' sur mon balcon en attendant que ça monte, avec des putains de nausées, mais je n'avais pas l'impression de subir autrement que physiquement. C'est effectivement certainement dû au fait que j'ai pu me mettre à l'écart de toute source de stimulations, parce que dès que j'entendais de la musique ou qu'on venait me causer je trouvais ça presque insupportable... Un peu genre "noooon, ne donnez pas tant de données à traiter à mon pauvre petit cerveau qui galère !"
Par contre une fois montée, j'ai jamais eu ce souci.

Shaman_fred a dit:
Un peu parano (comme moi) cette lullaby :p.

Ah mais totalement, surtout sous 2C-E ! C'est dingue comme cette molécule me transforme en obsédée du regard des autres et de la façon dont je dois me comporter à partir du moment où je ne suis pas exclusivement avec des gens avec qui je suis super à l'aise. C'est assez enquiquinant, parce qu'à chaque fois d'un côté j'ai envie de profiter de ma perche, et d'un autre je n'ai pas envie de "mal faire" et qu'on pense quoi que ce soit de négatif de moi. C'est doublement con puisque sans 2C-E je n'en ai pas grand chose à faire de paraître ridicule ou que mon comportement soit mal accepté...

panoramixx a dit:
Pour la duree de montee, faut savoir que ca peut prendre plus de 4 heures... Un pote a eu le cas, au bout de plus de 3 heures sans effet, il a pris sa caisse pour aller chercher a picoler croyant que le produit etait mort, et il s'est fait tarter au volant... Il a du laisser la caisse et revenir a pied en pleine perche :)

C'est pour ca que je prefere le plug avec le 2ce. Montee plus courte et repetable, et bodyload insignifiant....

4 heures ? oO
Bordayl, à part cette fois là moi en 20/30 mn je sens déjà que je suis partie... Pour le plug j'ai essayé une fois, j'ai juste eu une montée horrible (pas d'énergie, limite à vouloir rentrer pour me coucher, même pas la force de causer, hyper oppressée dès qu'il y avait des gens autour, ...) et quelques visus pendant une heure. Pas très concluant quoi, mais je pense que je re testerai, au cas où (et cette fois je resterai chez moi au moins le temps de la montée !)
 

panoramixx

Holofractale de l'hypervérité
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Oui 4 heures, mais il avait mangé comme un chancre juste avant.
 
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