Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

En vous enregistrant, vous pourrez discuter de psychotropes, écrire vos meilleurs trip-reports et mieux connaitre la communauté

Je m'inscris!

[2C-E, 18mg] Sérénité au pays des lutins

Tisalut

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
13 Nov 2011
Messages
1 234
Je vous conseille de prendre le PDF ici : [2C-E, 18mg] Sérénité au .pdf download - 2shared , c'est carrément plus agréable à lire, et puis les smiley sont pas passés sur psychonaut...


Salut à tous les psychos ! J’ai rerencontré l’ami 2C-E durant ces vacances de paques. À la base je voulais un trip tranquille et pas trop violent pour me remettre en tête ces dimensions colorées si particulières, bon évidement le coté tranquille a un peu été oublié et j’en ai pris plein la gueule … mais c’était vraiment cool, j’ai découvert une face des psychédéliques que je n’avais pas encore vraiment exploré.


Setting : cette fois ci j’étais accompagné par Gus (pas moi qui ai choisi le nom ^^), un très bon pote de mon école en qui j’ai grandement confiance. C’est son premier voyage psychédélique, et il n’a pas énormément d’expérience en matière de drogue en général, du coup le dosage peut sembler vachement élevé pour ça… néanmoins il réfléchit beaucoup sur lui-même et est très ouvert envers tout ce qui concerne l’expansion de la conscience, c’est un sujet dont on discute régulièrement. Du coup je lui ai naturellement proposé d’essayer ça avec moi, et il est plutôt motivé. On sera dans notre résidence étudiante, presque déserte pendant les vacances. On est dans la même coloc, donc on est vraiment en environnement contrôlé.


Set : Ça fait un an que je n’ai pas fait de réel trip, juste de la weed par ci par là, mais c’est tout. Mon dernier trip qui date de Mai dernier avait été extrêmement violent, et tout autant magnifique, il m’avait bien fallut quatre mois pour digérer complètement l’expérience, et cela m’a beaucoup apporté. Du coup je n’attends pas de grosse révélation mystique pour ce voyage-là, juste tripper pour tripper quoi, envie de retourner dans ces contrées colorées.


Le trip :
11h30 : on se pose et on commence à s’organiser, on prépare les doses. Après un rapide débat on décide de partir sur 18mg chacun, je trouve que c’est un peu élevé pour une première expérience, mais Gus est vraiment chaud et le setting est presque parfait. Je nous sens très positif par rapport à ce trip, bonnes ondes, aller c’est parti pour 18 !
On décide des différentes playlists, on écrit sur un papier les activités qu’il serait possible de faire pendant le trip : dessiner, plonger dans la musique, aller au parc à coté, ne pas oublier de bouffer etc… je trouve ça un peu superficiel, mais ça a l’air de rassurer G, donc nickel. On mange chacun un banane, très important la banane avec le 2C-E !
Je fais un gros récapitulatif d’à peu près tout ce qui me passe par la tête à G, il est conscient qu’il s’engage dans un truc relativement balaise, il est prêt à accepter, on échange nos impressions. C’est parti.


DROP : il est midi, on boit nos verres en trinquant. Drop out et en avant mon vieux !
On se met dans la chambre de G, sa sono est franchement pas dégueulasse, on passe du Mike Oldfield pour être bien détendu avant que ça parte dans tous les sens. On parle de tout et de rien, à vrai dire je me rappelle pas de grand-chose de cette conversation, et puis on s’en fout un peu aussi.
Vers 12h20 je commence à me sentir chelou, comme si ma tête s’étirait, sensation étrange qui me rappelle pas mal de souvenirs. Puis le ventre se met à grogner un peu, j’attaque une deuxième banane, que je ne finirai pas. Les douleurs restent très très gérables.


Quelques minutes plus tard une immense chaleur m’inonde le ventre et remonte vers la poitrine, d’un coup physiquement ça envoie carrément. Rapidement je me sens défoncé, je me rappelle plus trop si les visuels mettent du temps à venir ou pas, dans le doute je fixe le sol… Des motifs commencent à se former, toujours des symboles tribaux, ça me rappelle pas mal de souvenirs.
Gus a du mal à décrire ce qu’il ressent, mais en tout cas il sent quelque chose, il se lève pour faire du taïchi, je trouve ça plutôt cool, histoire de se détendre avant la grosse monté.
Mais moi j’y suis déjà en pleins dedans, les motifs commencent à bouger dans tous les sens sur le sol, ça forme des sortes d’humanoïdes qui agitent des feuilles sur le vent de la musique, mais c’est pas aussi clair que ça, on dirait une armée de cils qui dansent, c’est assez cool.


Je dis à Gus de regarder le sol, parce que si ça commence quelque part ça sera par-là (le truc est limite psyché de base ^^). Au bout d’un moment je vois une lueur grandir dans ses yeux et il lache un « Noooon !! Mec c’est génial ! »
Ahah t’y es mon vieux ! Je sens que ça va envoyer !


Vu qu’on rentre de plus en plus dans le truc, on balance la playlist dédiée à cette aprem.


Coup de marteau :
Ça devient de plus en plus violent, c’est pas encore très visuel mais je me sens totalement écrasé mentalement, je me rappelais pas que ça défonçait autant que ça le 2C-E, sur le coup je me dis que d’autres surprises vont surement suivre.
Gus finit par me rejoindre, on est complètement ravagé par le truc. On parle pas mal pour se rassurer mais honnêtement j’ai du mal à gérer… je commence à me demander si c’était une bonne idée de tripper, est ce que ça a encore du sens de tripper ? Bordel je sens que je tombe dans des trucs pas cool… toujours ces mêmes réflexions qui viennent… mais cette fois ci j’avais à l’avance pensé à la solution : passage en mode gros phasage solo, sur une ptite playlist préparée exprès.
On se pose sur le lit de Gus et on balance le son, je suis assez content d’avoir pensé à lancer le truc XD. La musique monte doucement, le premier morceau est prog à mort, une sorte de longue monté de synthé qui fait bien rentrer dans l’ambiance.


Je ferme les yeux, plus personne ne parle. Des visuels prennent rapidement place, le monde perd sa consistance ; la musique envahie tout, chaude et douce… une légère synesthésie s’installe, mais elle est assez floue, comme toujours avec le 2C-E. Mon champ de vision s’empli de symboles tribaux, un peu comme ceux sur cette photo :
Voir la pièce jointe 14503

Les motifs se précisent de plus en plus, et OOH BORDEL C’EST ENCORE CE PUTAIN DE LUTIN ! ! En fait les symboles sont entièrement constitués d’une sorte d’entité à tête triangulaire, à peu près comme cette image.

Voir la pièce jointe 14504
Le bestiau se tient dans toutes les positions possibles, répété à l’infini, il est mes visuels…
En fait c’est pas la première fois que je le rencontre, c’est pour ça que ça me choque. Il n’apparait pas dans chacun de mes trips, mais presque…
Les premiers morceaux défilent, c’est vraiment sympa mais sans plus pour l’instant, les symboles virevoltent et créent des structurent 3D multicolores floues, des temples amérindiens, des navires, des montagnes, uniquement constitués de lutins fluorescents et dansants, ahah c’est plutôt cool en fait.

Arrive Dogs de Pink Floyd.

Ce morceau est une perle, c’est la musique qui m’a sauvé lors de mon dernier trip à l’acide, et qui a initié la plus grande aventure de ma vie. C’est à mon humble avis le morceau parfait, (pour qui aime le style, et si on oublie les 5min de trou inutile qui se trouve en plein milieu, et que j’ai de toute façon viré ^^).
J’entends la guitare, je sens une énorme puissance monter, je me demande comment ça va finir, parce que là c’est déjà surpuissant o_O. Le chant arrive, je sens les énergies, la synesthésie devient de plus en plus forte et de plus en plus floue en même temps, ça a un petit côté degueulasse du coup, mais je m’en fou bordel ! Je suis incapable de me rappeler ce qu’il se passait il y a 30sec, le passé devient de plus en plus insignifiant, insaisissable, seul le moment présent n’a d’existence, et il m’éclate à la gueule en continu.

Je demande à Gus comment ça se passe :
-Jviens de te voir fondre mec !! Tu viens de fondre dans la musique ! Ahah c’était génial !

Bon ça va ça a l’air de bien se passer alors :D.

La voix du chanteur est complètement dingue, elle dégouline de jaune, d’une texture poreuse et saturée, elle respire, elle condense les lutins qui forment de grandes spirales en 2D. Plus ça va plus l’égo commence à s’émietter, je me demande ce que ça va donner quand on va arriver aux passages monstrueux du morceau, parce que c’est juste l’intro là encore…
Le premier solo de guitare arrive, agressif, froid, incisif ; les lutins deviennent sournois, grandissent et me font des grands sourires sadiques. J’ouvre les yeux, la pièce part complètement en couille, ça remue et ça pousse un peu dans tous les sens, des sourires naissent entre les pages des livres en face de moi, des sortes de traits coulent de toutes les surfaces. Ahah j’avais oublié le coté dark du 2C-E, ça devient carrément malsain mais ça reste bien contrôlé :

-Eheh tu le sens le coté démoniaque là ?
-Ouuaaaiiiiss !! Euu.. Non en fait non, je dis ça pour te faire plaisir…
- D’accord, très bien.

On recommence à parler, Gus qualifie son état de « déstructuration de l’esprit », je suis carrément d’accord avec lui, le mot « déspatialisation » est lancé, ça sera important pour la suite. Je sens les 3 :41 arriver, quand il ne reste plus qu’une dizaine de seconde je coupe la parole à G, lui disant de se concentrer sur le son.
-Je pensais pas que… (3 :35)
-Attends (3 :32), ça fini… ça fini maintenant ! (3 :40)

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!
Le premier trait de guitare perce tout, rempli tout, inonde le monde d’une chaleur saturée et bienveillante. Il n’y a plus aucun visuel, le temps reste figé dans le présent infini, plus rien n’a de sens, mais il n’y en a pas besoin. Je me prends une bombe nucléaire dans la gueule , l’égo n’est plus qu’un vague souvenir, même si cette dissolution est bien plus floue que celles que j’avais déjà eu sous acide.

-Meeeeeeeeec !!! Wow !! Bon… Pink Floyd c’est de la balle… en tout cas c’est ce que je crois en ce moment.

Ahah ouais je me rend compte à quel point ce morceau c’est de la balle, une putain de balle, c’est un putain de missile, le genre de missile que t’envoie après des années de pourparlers qui n’ont pas abouti, quand les types en face veulent rien entendre et qu’il faut en finir… Eh mais en fait… c’est ça le message du morceau ! Ça parle des chiens de la société, la bourgeoisie qui pisse sur les gars en dessous d’eux et veulent absolument passer dans la caste au-dessus, le genre de personne parfaitement fou de fric et qui veulent rien entendre… et du coup ce morceau c’est une putain de bombe atomique à destination de ces gens-là, histoire de leur péter à la gueule « Roger Roger à Gilmour, eh Gilmour on survole la zone de largage ! Tu balances la gratte ? Ok nickel, on te fait un ptit appui air-sol batterie/basse/orgue et ça devrait le faire easy ! ».
Ahah les cons !

Bon avec du recul jme rend compte que c’est un peu caricatural et tordu comme raisonnement, mais je le trouve assez drôle XD.
La puissance infinie continue, les visuels yeux fermés reviennent, ça reste assez flou mais les formes deviennent de plus en plus complexes, ça tend vers la fractale tentaculaire, toujours basé sur les motifs de lutins, un peu comme sur cette image :
Voir la pièce jointe 14505

C’est extrêmement hypnotisant, envoutant, tout en courbe et en lents mouvements coordonnés. Le mental est complètement effacé, juste un woooooooooooooooooom constant ; la perte de l’égo est très étrange, mais je reste en terrain connu, je me laisse couler dans la musique, dans le monde, plus rien ne me caractérise, la seule chose encore tangible c’est que tout est. Et c’est la seule chose qui importe alors …

Cette partie du trip est très confuse, j’ai vraiment du mal à me rappeler des détails tellement c’était intense et hors du temps. Je sais que Gus m’a demandé comment ça fleurissait chez moi, je lui ai répondu que ça fleurissait en triangle, de grand triangle qu’on extrudait dans une troisième dimension, tout en les faisant tourner, toujours avec des paterns de lutins gravés dessus.
Les musiques se sont enchainées, c’est parti sur du Shpongle après, mais j’ai aucun souvenir de ce moment. J’ai vraiment eu l’impression de toucher le vide, un vide plein d’existence, une existence de vacuité. Un peu comme la découverte que la matière est composé de vide à 99,99999%, mais que ce vide arrive tout de même à créer le monde tel que nous le connaissons. Un vide ni chaleureux, ni froid, une bulle de lumière blanche éblouissante et de vibrations subatomique.

Déspatialisés :

On finit par virer la playlist qui s’était relancée une deuxième fois, on envoie du Carbon Based Lifeform et on bouge du lit pour se poser sur la table. On sort les crayons et on décide que ça serait cool de dessiner ou d’écrire des trucs. Gus a une idée, il chope l’image du Ohm indien, je connais pas trop la signification du symbole mais il est sacrément cool !

Du coup on commence à le redessiner sur une feuille, le premier trait de crayon me fait un effet extrêmement puissant : ça pousse pas dans tous les sens comme sous acide, en fait il n’y a que peu de visuels sur la feuille, par contre mentalement c’est la folie furieuse ! Je ressens le trait comme une extension de moi-même, sauf que je suis déjà extrêmement connecté au monde, du coup je ressens le trait comme une extension de ma propre extension. En fait je comprends la modification que j’ai engendrée sur la feuille, je me comprends en tant que groupement de particules ayant la capacité d’influencer volontairement sur les caractéristiques d’autres groupes de particules. C’est carrément dingue, la puissance d’un crayon bordel !

Gus commence lui aussi à partir très loin, je le sens perdu… en même temps je le comprend, vu la puissance du truc c’est pas étonnant. Il a de plus en plus de mal à savoir qui il est, où il est, il commence à parler pas mal pour se rassurer. Mais ça va, il part pas du tout dans de mauvais délires, et il reste positif, j’essaye de guider ses nombreux raisonnements vers des trucs cools, mais j’ai moi-même énormément de mal à parler, à comprendre ce qu’il dit, à mettre en place une idée de réponse.

Mon esprit est réellement vide, mais pas vide dans le sens négatif. En fait il est plutôt vierge, ouvert à tout, un peu en mode LSD en fait mais sans les pensées qui fusent dans tous les sens .
On continu de dessiner, parfois de longs serpentins lumineux prennent place sur la feuille, les traits se colorent et d’énormes formes géométriques gonflent et respirent dans un parfait ballet multicolore. Parfois il n’y a pas de visuels du tout, je commence à comprendre que le sens de ce trip dépasse le simple cadre des hallucinations.

J’ai aussi énormément de mal à dessiner, en fait c’est super chaud de prendre une décision, parce que ça me fait ressentir la puissance de mes milliards de particules composants mes neurones, en fait je les ressens pas vraiment mais je suis plongé dans le concept, du coup ça me fait un gros WTF et la puissance du truc me colle à ma chaise .

On commence à partir en délire sur les théories de Bergson, on avait dû lire le bouquin dans le cadre des études cette année, et malgré les préjugés de base on avait plutôt accroché aux concepts. J’avais relié pas mal des théories du bonhomme avec les états perchés et ça collait pas mal, en plus ça part sur la manipulation, l’embrigadement, et l’évolution des consciences. Bref si vous avez l’occasion de lire le chapitre deux des données immédiates de la conscience foncez ! C’est assez hardcore à lire (et souvent chiant) mais ya vraiment de très bonnes idées !

La partie qui nous intéressait était la spatialisation, en gros Bergson explique que le fonctionnement de l’esprit n’est pas spatial. Faut comprendre spatial dans le sens mathématique du terme, genre on peut pas qualifier des états de conscience avec des numéros, des frontières fixes, bref l’esprit n’est pas compréhensible de manière scientifique. Pareil pour le temps, pour lui le temps c’est pas la succession des secondes, c’est la sensation des états de pensé qui s’entremêlent à l’infini, comprendre la vraie nature du temps c’est tomber dans l’absolu (ouais c’est sacrément perché).

Sauf que dans la vie de tous les jours on a besoin du temps mathématique, on a besoin du temps des secondes. Donc on le spatialise, c’est-à-dire qu’on lui enlève sa partie « mystique » pour la remplacer par du numérique. On fait pareil en parlant, parler c’est spatialiser une idée, avec des mots, pour pouvoir la communiquer à quelqu’un. Le problème c’est qu’à force de faire ça on en oublie la vraie nature des choses, vivre ses pensées c’est pas laisser parler sa voix dans sa têtes, c’est laisser couler les idées sans mots, sans jugement, sous une multitude de points de vu différents… Vous commencez à voir le rapport avec les psychés un peu :D ?

Du coup on en arrive à la conclusion qu’on est complètement déspatialisé, c’est pour ça qu’on a du mal à parler, toutes nos habitudes acquises depuis l’enfance disparaissent. La notion du temps n’a plus aucun sens, en fait c’est la notion du temps telle que nous la connaissons qui n’a plus aucun sens, plus de secondes, plus de minutes, plus rien de mathématique, juste la continuité, l’union entre les intervalles, le grand vortex de l’esprit qui arrache tout, détruit tout, reconstruit tout, c’est très violent, c’est génial !
On essaye d’écrire un peu, de poser des concepts, mais c’est vraiment la merde à faire. Déjà c’est super chaud d’écrire, mais en plus on arrive pas à spatialiser notre état, à poser des mots :

-Bon voilà je crois que j’ai résumé le truc !
-Vasy fait voir… Hein ? SHHHHUUUUU ?!
-Bah ouais… je cherchais un mot qui décrirait mon état là, et le seul truc qui collait un peu c’est SHUUUUUUU. Ça te parle pas SHUUUUU ?
-Ah si putain ça me parle !

Depuis le début, la fenêtre de la chambre est fermée, je demande à Gus si il serait chaud pour l’ouvrir, histoire de faire rentrer un peu de Soleil et de mater l’extérieur. On ouvre le truc, la lumière nous aveugle quelques temps, et puis on finit par s’habituer, on peut ouvrir les yeux et OOOOOOOHHHH !!! Tout est MAGNIFIQUE ! ! On a vu sur une masse d’arbre, tout est inondé de lumière, tout brille, bouge, pousse ! Les branches des arbres s’entremêlent en formant des fractales vertes et marrons, basées sur toujours le même motif de lutin évidemment… les lutins sont partout d’ailleurs, un instant les feuilles de cet arbres ne sont que les sourcils de l’un d’entre eux, l’instant d’après c’est la texture du bois qui prend vie et retrace les mêmes motifs lutinesques. Les feuilles se tordent, révélant un grand sourire, les nuages dessinent de grands motifs dans le ciel, toujours dans le style tribal, des raies de lumière circulent lentement entre les brins d’herbes et grimpent sur les voitures, créant un patchwork multicolore .

Je me laisse couler, acceptation parfaite de l’instant présent, je ressens un grand calme m’envahir, c’est carrément cool ! C’est la première fois que je suis autant posé pendant un trip, comme si il n’y avait besoin de ne rien faire pour donner du sens, juste d’être là.

On finit par avoir la dalle et on fait chauffer des pizzas, on repart dans nos délire en attendant que ça cuise. Gus a des gros bugs sur le temps, toutes les deux secondes il me demande si je pense que la pizza est cuite. J’ai aucune notion du temps, par contre je sais que c’est toujours le même morceau qui passe depuis qu’on a lancé la pizza et que comme il dure que 8min elle ne peut pas être déjà cuite, on se débrouille comme on peut XD.

On bouge finalement dans la cuisine pour bouffer, c’est très étrange de devoir agir, et même assez difficile en fait… je prends la pizza dans mes mains, le truc bouge un peu dans tous les sens, ahah jvais pouvoir bouffer du lutin ! Le gout est très étrange, c’est très fade et mou et en même temps rempli de pleins de saveurs et parfaitement croquant ! Je kiffe cette dualité, je décide de me concentrer sur le côté cool du truc, et ça devient de plus en plus agréable, je me rends compte que j’avais vraiment une dalle de taré et ça fait un bien fou de manger.
Gus n’est pas vraiment dans le délire que moi, il galère pas mal à manger et trouve ça assez dégueulasse, bon ben pas de chance, ça sera mieux la prochaine fois !

Existence et filtration :

On retourne dans la chambre, c’est Carbon Based lifeform qui tourne, la musique est vraiment vraiment calme, une voix féminine nous susurre des paroles envoutantes, je me sens vraiment détendu comme jamais, tout est parfait tandis que j’observe les troncs des arbres transformé pour le coup en cascades, dans les quelles coulent des images de lutins .
On parle pas mal avec G, il semble toujours être assez perdu mais me dit qu’il kiffe à mort, c’est nickel, il ressent tout en vibration, en ondes, il a l’air de se taper de gros gros visuels bien colorés, ce qui n’est pas trop mon cas. On est pas tout à fait dans le même délire mais on se comprend parfaitement et on a pas mal de point d’ancrages communs.

Je me sens vraiment bien, une grande chaleur interne (même si la notion d’intérieur existe plus vraiment ^^). Je me dis qu’en fait c’est parfaitement normal de ressentir ça, je suis avec un excellent pote, une superbe après-midi ensoleillée, c’est carrément normal de se sentir bien. En fait ce qui n’est pas normal c’est de s’en rendre compte sous 2C-E et pas de manière naturelle… et puis je me dis que même si j’étais sobre je serais aussi en train de kiffer, la question n’est pas là, c’est juste que le prod amplifie à mort tout le truc…

J’ai l’impression de pouvoir saisir tout ce qui compose l’instant présent, tous les ingrédients qui font que cet instant est maintenant et de choisir de n’en retenir que ce que je veux, tout le reste n’est pas effacé, il est juste accepté comme existant mais pas important. Il y a beaucoup de bruit dehors, à cause d’un match sur un terrain pas très loin, des bruits de klaxon etc, mais je m’en fous, je ne garde que la musique, que le Soleil sur ma peau, que le rire de Gus etc…

J’en parle à Gus, il me dit qu’en fait c’est comme filtrer la réalité, tu vois tout ce qui le compose, d’un point de vue parfaitement objectif, sans fermer les yeux, et tu ne gardes que ce que tu considères comme bon. Ahah j’aime bien le concept, en fait ouais c’est carrément ça, être plongé dans l’instant présent et faire le maximum pour qu’il soit agréable… Gus commence à tomber dans le même truc, la musique aide beaucoup aussi faut dire .

C’est extrêmement intense, se prendre dans la gueule l’existence même, tous mes sens sont en éveil maximum. Je commence à ressentir et à comprendre les connexions entre les choses, je sens la force qu’exerce ma chaise sur le sol, je sens le vent qui s’écrase contre le bâtiment, je devine les déformations dans l’air que provoquent les gens qui marchent devant moi sur le parking .
Je sens les énergies des plantes qui vont de l’une à l’autre, ça commence à me rappeler mon dernier trip à l’acide, mais là c’est bien plus calme, tout est serein, tout est parfait .
J’ai l’impression que Gus commence à sentir la même chose que moi, son discours devient plus clair. Faut dire aussi que ça commence doucement à descendre. On reste un long moment à contempler tout et n’importe quoi et à se marrer.

Posés :

On décide finalement de se mettre complètement au Soleil sur la terrasse. C’est très étrange de se retrouver dehors, de sortir enfin de cet espèce de sous-marin protecteur et écrasant qu’était la chambre. Je me sens tout petit devant la grandeur du monde, le Soleil fait un bien fou, ses rayons sont fluides, ahah ça m’évoque de la lumière liquide, synesthésie quand tu nous tiens … Les visuels trouvent refuge dans les structures complexes des arbres, ceux-ci se tordent, poussent, des centaines de motifs apparaissent dans leur feuillage et les branches se multiplient à l’infini.

- Oh mec le Soleil c’est trop cool !
- Clair ! En plus ça éclaire le sol… Et je crois que… Oooh c’est pas pareil des deux coté !

Gus regarde des deux côtés de sa chaise, puis il fait un mouvement en arrière, libérant la place sur laquelle il était juste avant, puis il fait une tête cheloue :
-Il vient de m’arriver un truc assez énorme, en fait jme suis demandé quelle était la différence entre le noir et le blanc, à cause du Soleil sur le sol. Et en fait la différence c’est la frontière… Mais du coup je me suis reculé pour enlever la frontière !
-Ah yes ! Yes ! Ça c’est stylé ! Et du coup ça a fait quoi ?
- Ça a fait de la merde…

Bah ouais normal, sans frontière il n’y a plus de différences, ou alors la frontière est floue … Je trouve ça assez cool que Gus se tape ce genre de raisonnements, surtout qu’il garde un assez bon recul dessus. Je suis impressionné par la manière qu’il a de se laisser totalement posséder par le trip, tout en restant conscient que ce n’est qu’un trip.

Je bouge pour aller prendre ma guitare, Gus ramène son harmonica et on décide de lancer un ptit morceau. Son instrument est en Do, du coup il peut pas jouer dans une autre gamme. Ça me fait un peu chier parce que c’est pas la tonalité où je suis le plus à l’aise, je peux jouer dessus sans soucis, mais ça sera moins naturel qu’un truc en Sol ou en Ré.

Je me demande pourquoi cette réticence… pourquoi j’aime pas jouer en Do ? Parce que c’est la même gamme que le La mineur ? Que le La mineur doit représenter 80% des morceaux existant ? Que je trouve que du coup ça permet de faire des morceaux faciles, et faciles d’accès ? Que j’aime la musique complexe, réfléchie, qui appuie son émotion par une recherche musicale ? Que pas mal d’artistes pondent des morceaux faciles d’accès en 5min, et vivent de ça ? Que je les jalouse surement un peu car mon rêve le plus cher serait d’être musicien, mais que j’ai pas les couilles de me lancer dans le truc, alors que j’ai surement les capacités ? Que j’attends secrètement d’avoir du temps libre pour compléter les morceaux que je commence à monter, mais que j’ai peur de ne jamais pouvoir arriver au bout ? Qu’il faudrait que je…
Wow ! ! C’est quoi ça ? C’est la première fois que le 2C-E m’emmène dans des réflexions acid-like ! Décidément ce trip n’arrête pas de me surprendre… surtout que la réflexion en elle-même est assez juste.

Bon du coup on lance le morceau, c’est très étrange de jouer, très grisant, hey c’est même vachement cool ! Légère synesthésie… les sons se transforment légèrement en couleurs et en textures, FUCK YEAH C’EST GENIAL !! Je me laisse emporter par le truc, je ferme les yeux… Gus gère bien l’harmonica, le morceau est assez répétitif, et ça génère un état de transe assez prenant. C’est la première fois que je joue vraiment de la musique au milieu d’un gros trip et c’est vraiment stylé !
Ça commence à partir loin, tout un monde de sensations sonores est généré, je me sens aspiré dans un vortex coloré, et… AAHHH MERDE ! J’ai perdu le fil du morceau, c’est pas possible de jouer tout en étant aspiré dans ce bordel, c’est pas drôle…

Du coup on recommence, ça repart exactement de la même manière, et évidemment je me reprends le même problème : je peux jouer l’accompagnement tranquille sans trop de problème, mais dès que je me laisse bouffer par le truc je me perds dans mes accords…

Bon pas grave, suffit de pas se laisser emporter quoi, c’est pas évident mais ça se fait finalement, même si c’est un peu frustrant…
On reste là un bon moment, le trip commence à faire des vagues : un instant tout semble clair et sobre, le mindfuck disparait subtilement, et la seconde d’après des centaines de lutins fractales apparaissent dans les branches des arbres, formés par les feuilles, et ma pensée devient un flux qui commence doucement à tourner et à se faire emporter par le vent. C’est assez drôle à vivre :D.

Des potes passent juste en dessous du balcon, papote tranquille, ils finissent par se barrer :
-Mec je pensais pas qu’on pouvait communiquer avec des gens
-T’as vu ça ! Moi pareil, j’ai flippé quand il nous a parlé ! Mais en fait ça va.
-On aurait presque l’air clean en fait.
-Ouais de l’extérieur quoi… parce que personnellement… enfin voilà quoi.
-Eheheh…

En tout on a dû rester une bonne heure sur la terrasse, baignés de lumière du Soleil, plus ça allait plus l’intensité du truc diminuait, mais les coté positifs restaient bien présent.
A un moment Gus me demande ce que j’en pense par rapport à mes autres trips, la demande me surprend un peu, c’est une réflexion que je ne m’étais jamais faite… Après une quelques minutes je lui réponds « c’est beaucoup plus serein », et c’est vrai, c’est même la première fois que je ressens une sérénité si parfaite avec le monde autour de moi, et c’est carrément cool .

Allons découvrir ce monde :

Finalement il est 17h30, Gus a envie de bouger, on commence à être de plus en plus lucide, mais il a envie de profiter des effets dans un cadre encore plus végétal. Depuis le début on s’était dit que ça serait cool d’aller dans le park juste à côté, mais l’intensité du trip rendait le truc impossible, maintenant on pouvait y aller.

Je suis pas hyper chaud, j’ai bien envie de rester là tranquille et de descendre dans mon lit avec de la musique. Mais je sais au fond de moi que c’est une bonne idée de bouger, je commence légèrement à me sentir mal et peut être que le changement de cadre pourrait atténuer le côté dark de la descente de 2C-E.

On sort avec un sac et des bouteilles d’eau, ça va on est capable de se déplacer easy, même si le sol gonfle et si les cailloux génèrent toujours des centaines de lutins tribaux sur le sol . Gus phase un peu sur le ciel, moi je suis toujours sur mes cailloux, je continu d’avancer, et là je vois une fourmi, je vois VRAIMENT la fourmi, en énorme dans mon champ de vision, je vois qu’elle transporte le cadavre d’une autre fourmi, je vois parfaitement chacun de ses segments, je vois les pores de sa peau qui lui permettent de respirer, ahah c’est cool…
HEIN ?! ?! Mais bordel comment j’ai pu voir si parfaitement cette fourmi de 5mm alors que je suis debout ?! Je me couche, je la cherche, je la retrouve, en effet elle porte bien un cadavre… Eh ben o_O c’est super chelou ça, un espèce de flash de lucidité visuelle, ça me choque vraiment .

J’en parle à Gus (qui était toujours en train de regarder le ciel), il trouve ça marrant, on part dans des délires un peu wtf.

En traversant la route on tombe sur une voiture qui s’arrête pour nous demander d’où vient tout ce bruit (à cause du match), je comprends RIEN à ce que le mec raconte, pourtant il a juste sorti une simple phrase, c’est comme si le gars parait une autre langue…

du coup je lui dis que j’en sais rien (même si je sais pas à propos de quoi j’en sais rien), et c’est Gus qui lui répond, je me sens très con sur le coup…
On arrive dans le park, on se pose sur un banc, en face d’un petit lac, le coin est vraiment sympa. Le trip est clairement redescendu maintenant, mentalement c’est clean, je suis presque plus défoncé. Par contre je reste toujours hypersensible, la connexion avec tout ce qui m’entoure est plus forte que jamais, en fait dans l’ensemble les effets ont pas vraiment diminué, ils ont juste changé.

Visuellement c’est moins fort mais toujours aussi envoutant, les branches de l’arbre sous lequel on est assis deviennent progressivement les pattes d’une entité géante, un lutin protecteur qui nous surplombe de toute sa hauteur .
Le lac est assez magique, la surface de l’eau crée pleins de motifs qui bougent en fonction du vent et des traces laissées par les canards. On perçoit les mouvements des masses d’eau, les perturbations que les animaux créent, le souffle du vent… Des feuilles d’arbre tombe sur le sol, laissant derrière elles de longues trainées multicolores clignotantes. Les arbres de l’autre côté du lac ont tendance à se transformer en immenses lutins, la souche forme leurs pied, le haut des branches leurs cheveux, c’est assez impressionnant sur le coup .

Le champ de vision en lui-même est super chelou :

-Mec t’as pas l’impression d’y voir bizarre ?
-Carrément, les contrastes sont plus fort, tout est plus beau… non, pas plus beau, plus vrai
-On voit « mieux » en fait…
-C’est une histoire comme ça oui…
-Un peu comme si c’était en super HD non ?
-Ouais… Ouh putain mais ouais !! Mec c’est ça le truc ! J’ai l’impression de regarder à travers une caméra HD à grand angle !
-Ahah ouais le grand angle aussi !
-Mais c’est complètement débile !
-Mais oui c’est débile, mais c’est génial !

Ahah c’est la première fois que je comprends le coup de la HD que j’avais lu dans pas mal de TR, c’est vrai que c’est vraiment ça !
Les perceptions sont parfaitement dingues, tout est plus pur, plus vrai, mais pas forcément plus agréable, c’est moi qui dois travailler pas mal pour trouver ça agréable et ça marche ! En touchant l’écorce d’un arbre je ressens la rugosité de la texture, je comprends les années passées à façonner ce bois, à le densifier, je perçois chaque point de contact entre ma peau et la surface, c’est très impressionnant .

Au bout d’une heure on décide de faire le tour du park, pour profiter de la vision HD et des quelques visuels restant. Je dis bonjour à tout le monde, même si j’ai encore du mal à comprendre la langue des autres personnes… pourtant on communique très facilement entre nous, à certains moment je me rends compte qu’on chuchote quasiment, mais on se comprend parfaitement bien. On parle et on échange beaucoup, en s’extasiant devant chaque brin d’herbe qu’on croise .

Sur le chemin du retour on marche à deux ou trois mètres d’un groupe de quatre ou cinq personnes, et tout à coup Gus me dit : « Mec ! Ecoute le bruit de leurs pas ! ». Je me concentre alors, et WOW ! Chaque pas est parfait, je ressens la pliure de la chaussure quand elle touche le sol, je ressens les mouvements d’air à travers le son, le rythme de marche de chacun, je dissocie parfaitement le son de chaque personne, je sens leur état d’esprit à travers leur façon de marcher. Un d’entre eux tape du pied, de manière exagéré, pour faire chier un peu les autres, je ressens des tensions entre eux, je comprends qu’ils reviennent du match qui vient de se finir, leur équipe n’a pas gagné …

Le bruit des voitures est dingue aussi, Gus attire mon attention sur le frottement des pistons du moteur sur leur chambre, je ne l’entends pas… par contre j’entends les quatre explosions en décalé dans les quatre pistons, à un rythme parfaitement régulier. Une légère synesthésie revient, les explosions deviennent des billes rouges qui coulent dans mon esprit, ce n’est pas visuel, c’est juste du ressenti, je reste abasourdi par le truc…

C’est le même délire jusqu’à la fin de la marche, on rentre vers 19h30 et les effets auront complètement disparus une heure après.

Conclusion :

J’ai mis pas mal de temps à écrire ce texte, parce qu’une partie importante du trip s’est déroulé dans la subtilité, et ça m’a pas mal surpris .
Déjà je pensais pas me prendre une aussi grosse claque avec 18mg, certes c’est une dose très forte, mais le 2C-E je pensais connaitre. En fait je connais pas du tout, il m’a montré une facette complètement nouvelle ! Déjà c’était pas ouf visuellement, ça envoyait bien sur, mais beaucoup moins que ce que j’avais déjà eu avec 18mg. Par contre le mental était absolument dingue, beaucoup plus qu’avant justement.

Le trip s’est vraiment déroulé en deux parties : une première dans la chambre, c’était vraiment une explosion permanente dans la gueule, même le passage en mode filtration était hyper violent, une sérénité violente quoi XD, j’en avait vraiment du mal à parler... Et puis à partir du moment où on est sorti sur le balcon ça a doucement basculé en mode enthéogène à mort, tout était dans le ressenti, dans la subtilité, mais ça envoyait vachement aussi.

Je crois que j’ai compris le sens du mot enthéogène du coup, avant je voyais vraiment pas la différence avec psychédélique quoi, mais là c’est devenu de suite beaucoup plus clair. Je pense voir ce que ça peut donner un truc purement enthéogène, même si ça reste quand même vachement relié à l’hallucination.
Et c’est la première fois que je me tape une descente 100% clean (même si j’ai eu un mal de crane super violent pendant la nuit, je parle de la descente ave encore des effets), quand on était dans le park il y avait des moments où je me sentais mal, puis je pensais à autre chose, je touchais un arbre, et tout redevenait agréable. Pas du tout de seconde aprtie de trip « dark » comme c’est souvent le cas.

Pas de bodyload trop ésagréable non plus, même si les deux bananes ont dû pas mal aider aussi.

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout les gens, en espérant que cette lecture ai pu vous apporter quelque chose.
Take care et mangez des bananes !
 

Shaman_fred

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
18 Sept 2011
Messages
1 584
Nice Trip !! qu'est ce j'ai rigolé a des moments ahah ! Super agréable a lire.
Par contre pour Gus, c'était son premier hallucinogène? Parce qu'il s'en est bien sortis :rolleyes:
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
25 Sept 2013
Messages
1 090
WAAAAAAA :D Je m'empresse de lire ça :D !
 

Tisalut

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
13 Nov 2011
Messages
1 234
Ouais Fred c'était sa première fois ! Et c'est clair qu'il s'en est carrément bien sorti, ça m'a assez surpris d’ailleurs, il est jamais tombé dans de mauvais délires ni rien, même quand il était complètement perdu il gardait pas mal de recul sur le trip, c'était assez cool ;).
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
25 Sept 2013
Messages
1 090
j'ai lu le pdf hier soir j'ai bien kiffé! ça me donne encore envie de tester un de ces jours tiens :)
 
Haut