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[2C-C] 47mg et... Rien

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10 Sept 2011
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TR 2C-C n°1 : Ginnungagap (10/02/12)


Résumé : Prise en soirée hardtek. Effets faibles et peu intéressants, mais, alors que la descente est quasiment finie, l'introspection démarre enfin.


Dose : 47mg par voie orale en une prise


Set & setting : Correct.

En plus de l'appel du bon son, j'étais venu pour une fille dont la présence m'aurait fait rester sobre. Elle n'est finalement pas venue - ce qui, à la vue de mon para de 2C-C bien chargé, est quasiment une bonne nouvelle. Des amis, un nouveau prod à tester, un excellent line-up : que demander de plus ?


Détails :

23h : En retoute vers le club, nous buvons un peu, un joint de shit assez chargé tourne : j'ai l'impression de me détacher totalement du réel et fais tourner par peur de me défoncer trop. En fait, comme souvent avec le shit, l'effet immédiat est impressionnant mais s'affadit rapidement.

23h30 : A l'entrée du club, j'avale mon 2C-C. Le moral est au plus haut : j'ai des amis, j'ai du superbe son, j'ai un para bien dosé, je vais tripper et je le sais. L'espace, d'un instant, je me dis que même si ce n'est pas le cas, j'aurai toujours eu du bon son... mais non, ça ne peut pas ne pas être le cas, je vais forcément décoller.
Mes amis prennent tous de la MD, je n'ai pas envie d'en reprendre si tôt (çe ne fait guère qu'un mois) et je préfère expérimenter un nouveau 2C-X.

1h : Le son est en effet d'un très bon niveau, l'ambiance est correcte sans être excellente (lumières assez psychédéliques, mais sans mise en scène particulière, les gens dansent mais sans cette connexion magique qui se met parfois en place en free party). Je sens de petits effets physiques qui augmentent très vite, et finis par m'asseoir pour me remettre de ma fatigue (le bodyload se fait nettement sentir, sans être écrasant : à part de légères crispations de mâchoire, il est dur à caractériser, c'est une impression générale d'être trippé).
Je reviens au bout d'un quart d'heure dans le son, de nouveau assez en forme, la sensation d'être trippé s'est installée mais en-dessous de son niveau maximal. Les lumières colorées et changeantes m'empêchent de déterminer si il y a bien des distorsions, les visuels yeux fermés sont présents mais très faibles, comme s'il y avait un voile opaque. C'est assez frustrant.
Je n'ai pas l'impression que la musique soit beaucoup déformée (là encore impossible d'en être certain), je rentre un peu mieux dedans mais sans plus.
Ma pensée vagabonde un peu, je pense aux liens entre les dieux et les psychés (en avoir plusieurs c'est quand même mieux que de se limiter à un seul). Polythéiste et polytoxicomane, mais fier de l'être. Tiens, d'ailleurs c'est pareil pour les femmes, aussi. Ah, et les délirogènes c'est comme le dogmatisme, le fanatisme, la folie d'amour qui m'a déjà prise une fois. Si on ne peut pas prendre de recul, ça n'a généralement que des conséquences négatives.
Puis, je me rends compte que non seulement c'est une raisonnement assez sans intérêt (oui, c'est toujours bien d'expérimenter, oui, c'est toujours mal de s'enfermer dans quelque chose ou de l'imposer aux autres, c'est du niveau collège ce genre d'introspection), mais qu'en plus j'ai déjà eu cette pensée sous MXE, et qu'en fait ce n'est pas une découverte puisque c'est mon opinion depuis des années. Je suis un peu en rogne, parce que j'ai passé une demi-heure à avoir l'impression d'être le nouveau génie philosophique du XXIème siècle.
A un moment, par petite autopersuasion, je m'amuse à voir dans un des mecs qui monte sur la scène le dieu celte Cernunnos, le dieu à la ramure de cerf assis en position du yogi. Bon, pas très convainquant (voir Ogmios dans les traits d'un DJ en étant sous MDMA était beaucoup plus intense).
Le doute semé par la molécule rend difficile de savoir si une fille me chauffe ou pas. Une fois, après moult précautions, je m'assure que c'est bien le cas et réagit de manière appropriée (en restant délicat au cas-où, mais pas hésitant) et elle abandonne immédiatement. Je ne comprends pas trop et décide de finir la soirée en me persuadant que je danse avec n'importe quelle voisine du moment qui n'est pas prise. De toute façon je suis là pour triper, pas pour choper.

3h30 : La fatigue commence à pointer son nez, la plupart de mes amis ont vraisemblablement eu du speed à la place de leur MD et sont en descente (et en rogne). La tentation du THC pour relancer mon trip – je suis totalement redescendu - et d'être un peu plus tôt chez moi me pousse à accompagner un ami qui veut partir, ce qui enclenche un effet boule de neige et amène toute notre troupe dans les rues de Paris. Le noctilien arrive presque en même temps que nous à l'arrêt, reportant à plus tard (i.e. jamais) le roulage de joint.

4h30 : Mon premier train étant vers 5h, je me suis réfugié chez un ami avec quelques uns d'entre nous dans le même cas (pas celui qui disposait du THC...). Ils restent dormir ; pas moi (manque de place, de toute façon je préfère mon lit et dois être chez mi, lavé et levé à 12h30).
Je prends un bouquin que j'avais commencé avant la soirée, au before, et me plonge dans sa lecture.

5h : Mon hôte prononce une phrase laissant clairement entendre qu'il aimerait que je parte. Piqué au vif, je me lève, reprend mon manteau et claque la porte.
J'arrive à la station de métro. Vingt minutes d'attente. J'aurais pu regarder sur ratp.fr chez mon ami pour arriver pile à l'heure ou cinq minutes avant. Il fait -8°C. Le quai est vide.
Je n'ai pas bu chez lui, et je ne suis pas allé aux toilettes. J'ai oublié mon Ipod chez moi. L'attente promet de mettre mes nerfs à très, très rude épreuve. C'est quasiment une épreuve de survie.
Le froid me gagne lentement mais sûrement. Je me débats rapidement, puis finis par sombrer. Je me suis assis, le contact du siège inconfortable et glacé est plus atroce à chaque instant. C'est une lutte de tous les instants pour ne pas rester les yeux rivés sur le panneau d'affichage, à compter les secondes.
Je ferme les yeux un moment. Les rouvre et fixe les sièges du quai d'en face. Vides. Et dans les brèches ouvertes par le froid et la solitude, la révélation s'engouffre d'un coup dans la coquille creuse que je suis.
La vacuité.
Tout l'univers est vide. Vide de sens. Vide de tout. Rien n'existe ; et moi encore moins. Et encore moins que moi, l'amitié, l'honneur, la justice, l'amour, …

5h30 : Le métro arrive enfin. Je rentre dedans, dépouillé de mes espoirs, de tout sentiment. J'ai bien failli ne pas rentrer dedans (à quoi bon ?) et rentre mécaniquement chez moi.
La non-pensée.
Je pratique bien trop peu la méditation. Il est de la plus grande urgence que je m'y remette. Par ailleurs, le bouddhisme m'avait de prime abord intéressé, à la sortie du nihilisme athée, mais la religion celtique et germanique ont pris le dessus. Je m'aperçois à ce moment qu'il n'y a pas de contradiction, et décide de reprendre mon étude du bouddhisme.

7h : Je me couche et m'endors assez vite grâce à la méditation.

12h : Je me lève, fatigué (sans doute un plus qu'au sortir d'une nuit de cinq heures normales). Après le repas de famille (que je gère correctement), vers 14h, sans trop comprendre ce que je fais tellement mon esprit est embrumé, je me recouche et dors trois heures.
En-dehors de cela, le lendemain et les jours suivants se sont bien passés, sans effets secondaires notables, pas de crispation de mâchoire.


Conclusion :

Trip globalement décevant, surtout pour 47mg, censé être une bonne dose. L'introspection finale du quai du métro était-elle due au 2C-C ? Ce n'est pas impossible.
La reprise de la méditation, quoique difficile à imposer dans sa régularité, a pour le moment (un mois) assez bien tenu, et devrait s'inscrire dans une tendance de long terme.
Quant au 2C-C, c'était de le dernier de mes amis et moi, il n'est pas prévu d'en reprendre, si ça doit arriver je pousserai légèrement la dose et le prendrai en solitaire avec une méditation intensive.


Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Tu avais mangé quoi de beau avant ? Lors du dernier concert que j'ai fait sous 2C-D, après une heure et demie je ne sentais toujours pas le moindre effet de mes 40 mg ingérés en para. Puis j'ai redrop de 40 mg. Plus tard je ne sentais toujours rien et c'est seulement en sortant de la salle que j'ai remarqué que j'avais des gros gros visuels...

Parfois le cadre musical, lumineux... aide pas du tout à apprécier ses visuels et ses sensations, c'est très étrange. Et en ayant mangé (je pense vraiment que ça dépend du type d'aliment) ou bu (la bière ralentit vachement l'absorption de la molécule j'ai l'impression) la montée peut être trèèèèès longue à venir, de quoi se décourager.

Tiens ça fait un moment que j'ai pas écouté un skeud du KPN ! Essaie Spektr si tu connais pas, grosse grosse tuerie et thématiques de drogués (mate les titres).
 
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10 Sept 2011
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J'avais mangé un petit peu une heure avant, pas sûr que ce soit suffisant pour perturber vraiment la montée. Pas bu de bière, juste un peu de porto et de vodka-cola. Etrange. Mauvais batch, peut-être, mes amis avaient eu besoin de pousser les doses encore un peu plus loin pour vraiment tripper, il me semble.

Merci pour Spektr, j'adhère totalement, haha. Et KPN, c'est le bien (enfin, le Mal, mais le Mal c'est bien).
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Dans le genre tu as The Axis of Perdition, énorme aussi !
 
L

Larry_Golade

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? Satan-Roy ! Satan-Roy ! Cé Satan-Roy qui sote sur toi !
Montjoie ! Pren ça ! La croi dans ta boite à caka !
?

:prayer:

Moins poétique que Spleen mais au moins celui-là il est de Famine.

SoK a dit:
Et dans les brèches ouvertes par le froid et la solitude, la révélation s'engouffre d'un coup dans la coquille creuse que je suis.
La vacuité.
Tout l'univers est vide. Vide de sens. Vide de tout. Rien n'existe ; et moi encore moins. Et encore moins que moi, l'amitié, l'honneur, la justice, l'amour, …

Awé, ça ressemble bien à une sale descente...Mais puisque ça débouche sur la reprise d'une activité qui ne peut pas faire de mal, au final c'est tout bénef.
 
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10 Sept 2011
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Larry_Golade a dit:
Awé, ça ressemble bien à une sale descente...

Oui et non. Ce n'est pas une vacuité insupportable. Et de toute façon c'est mieux que, je sais pas... genre, imagine, le dieu des religions abrahamiques existe. L'horreur absolue. Tu peux même pas te suicider pour mettre fin à tout ça, puisque ton âme est immortelle et que ça te mènera en Enfer encore plus que ce à quoi tu as déjà droit. Face à ça, la vacuité est un baume apaisant.

Vraiment, je l'ai pris très sereinement. Du coup, la souffrance n'existe pas non plus. Les difficultés, les malheurs, ne sont que des illusions. Sur le coup, sincèrement, par rapport à l'instant d'avant ("je suis seul, je m'emmerde, j'ai pas de musique, mes amis trahi, j'ai super froid, j'ai soif, j'ai envie de pisser" = le monde est horrible) cette soudaine révélation était clairement positive. Qu'importe la solitude, puisque de toute façon l'amitié n'est qu'une illusion ? La solitude est juste l'état normal des choses. Je ne suis pas seul momentanément (ce qui du coup rend le moment désagréable), je le suis toujours et l'ai toujours été (c'est juste un moment comme un autre). Etc.

Et à partir de là je me détache de cette situation dite "désagréable" et cesse d'y attacher des pensées désagréables. Le froid, la soif, la solitude, ne me touchent que parce que j'y attache de l'importance, alors qu'ils n'en ont aucune. Pouf. Je passe juste en non-pensée, fais taire cette petite voix intérieure qui n'arrête pas de se plaindre et prends les sensations comme elles viennent.
 

Pano-Double-Face

Elfe Mécanique
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1 Sept 2010
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J'ai toujours trouve que les lumieres clignotantes style concer ou boite de nuit n'etaient pas du tout adaptees aux produits psyches.


Rien de mieux que 2 neons UV, une paire de tentures fluo et trois bouts de laine pour stimuler les visuels...
 

AlphaMethyl

Holofractale de l'hypervérité
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26 Mar 2009
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Tu as surement eu un mauvais batch. Je ressentais déjà des petits effets à partir de 15 - 20mg.

25mg était définitivement actif :)

Bizarre.
 

lepoiraut

Elfe Mécanique
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1 Nov 2011
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Le batch était pas mirobolant, mais pas non plus de trop mauvaise qualité, pour autant que je puisse dire. J'ai eu des effets bien plus concrets (quoiqu'un peu faibles) avec la même doses. 65 mg, en revanche, m'ont mis un énorme mindfuck. :rolleyes:
Le fait d'avoir manger à dû jouer, mais surement aussi d'autres facteurs imprévisibles.

Je reproche au 2C-C d'être trop court ; le 2C-P, quant à lui, est un tantinet long. Hâte de tâter du 2C-E :D

Rien de mieux que 2 neons UV, une paire de tentures fluo et trois bouts de laine pour stimuler les visuels...
Les branches des arbres en hiver ça marche impec. :D
 
D

Deleted-1

Invité
Pour moi tu as tripé, sur, mais pas comme tu l'imaginais avant de gober.

C'était un trip intérieur, uniquement mental, tu as inconsciemment axé ton trip sur l'analyse, et non sur les émotions ou les sentiments qui auraient dopés tes humeurs (bon elles sont ressorties en mode pas contentes pendant la descente, mais c'est normalou). Rappel toi tout ce à quoi tu as pensé en te prenant pour Mister philosophie, si ça c'était pas digne d'un trip de type "introspectif"...cette phase d'intense réflexion...enfin le nombre de personne m'ayant déjà dit qu'elle ne ressentait rien alors que tous le monde est défoncé, c'est juste dû à une forme de refoulement, c'est se bloquer dans l'analyse et resté conscient avec le trip qui pousse, donc de la sorte on est encore plus conscient de ce qui nous entoure et ainsi on a l'impression de ne pas être défoncé puisqu'aucune humeur n'est libéré de l'inconscient, et aucun signe de high n'apparait (le high boost juste l'analyse, et vaut mieux dans ces cas là ne pas chercher à avoir des visus...)


Dans ces cas là il faut juste se relâcher et se ré-ambiancer surtout, il faut aller chercher le high de bonne humeur au lieu d'attendre que cela vienne tout seul, et plus on attend moins on l'a, c'est clair que la frustration de ne pas triper va créer un trip ou la parano peut vite débarquer (ou l'énervement pour ceux qui sont plutôt pas du genre expressif (en gros ils se replient sur eux mêmes au lieu de s'en prendre à autrui))
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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il faut juste se relâcher
il faut aller chercher le high de bonne humeur au lieu d'attendre que cela vienne tout seul, et plus on attend moins on l'a,

Il faut le chercher alors ou attendre? Tes propos sont en contradiction toutes les deux lignes ou c'est moi?
 
D

Deleted-1

Invité
Non il ne faut surtout pas attendre, c'est clair pourtant...
Il faut se relâcher pour ne pas rester québlo dans le high d'analyse (en mode seul tout dans sa tête), en gros ne pas se prendre la tête en commençant à penser à autre chose, et ensuite ne surtout pas rester seul une fois que l'on a commencé à changer d'état d'esprit, c'est parfois nécessaire de se bouger le coup pour ne pas rentrer dans une logique interne de pensée, il faut se mixer avec des gens expressifs pour changer totalement d'état d'esprit et activer ses propres humeurs en acceptant celles des autres...
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Mouais pour ma part toutes tes directives qui partent dans tous les sens peuvent se résumer a: Lacher prise. Ce qui n'est pas facile a faire dans toutes les situations je veux bien le reconnaître.
 
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10 Sept 2011
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Mouais, Laura, vraiment, non. J'ai bien laissé filer mes pensées en dansant et tout, et vraiment les idées qui en sont ressorties, c'est de la merde. Un joint me fait partir au moins autant. Même juste en marmonant dans mon coin quand je prends les transports en commun ou marche dans la rue, c'est plus productif.

Clairement un +/++ sur l'échelle de Shulgin, quoi.

Pourtant à force je sais quand même comment tripper un prod, et là j'étais clairement dans un bon état d'esprit.
 
L

Larry_Golade

Invité
SoK a dit:
Larry_Golade a dit:
Awé, ça ressemble bien à une sale descente...

Oui et non. Ce n'est pas une vacuité insupportable. Et de toute façon c'est mieux que, je sais pas... genre, imagine, le dieu des religions abrahamiques existe. L'horreur absolue. Tu peux même pas te suicider pour mettre fin à tout ça, puisque ton âme est immortelle et que ça te mènera en Enfer encore plus que ce à quoi tu as déjà droit. Face à ça, la vacuité est un baume apaisant.

Vraiment, je l'ai pris très sereinement. Du coup, la souffrance n'existe pas non plus. Les difficultés, les malheurs, ne sont que des illusions. Sur le coup, sincèrement, par rapport à l'instant d'avant ("je suis seul, je m'emmerde, j'ai pas de musique, mes amis trahi, j'ai super froid, j'ai soif, j'ai envie de pisser" = le monde est horrible) cette soudaine révélation était clairement positive. Qu'importe la solitude, puisque de toute façon l'amitié n'est qu'une illusion ? La solitude est juste l'état normal des choses. Je ne suis pas seul momentanément (ce qui du coup rend le moment désagréable), je le suis toujours et l'ai toujours été (c'est juste un moment comme un autre). Etc.

Et à partir de là je me détache de cette situation dite "désagréable" et cesse d'y attacher des pensées désagréables. Le froid, la soif, la solitude, ne me touchent que parce que j'y attache de l'importance, alors qu'ils n'en ont aucune. Pouf. Je passe juste en non-pensée, fais taire cette petite voix intérieure qui n'arrête pas de se plaindre et prends les sensations comme elles viennent.

Oki doki, c'est juste moi qui avais plaqué mes préjugés sur ton expérience (mais ne le fait-on pas tout le temps ?). Je ne pense pas avoir déjà connu une dissolution de l'ego, c'est même une quasi-certitude en fait, lors de mon seul vrai bad je savais encore clairement qui j'étais, sauf qu'en face il y avait le démiurge moqueur. Bref tout ça pour dire que la vacuité reste une vue de l'esprit pour moi, ô combien intéressante soit-elle, donc dans la même situation je m'imagine bien partir en saucisse...
 
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10 Sept 2011
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Larry_Golade a dit:
Oki doki, c'est juste moi qui avais plaqué mes préjugés sur ton expérience (mais ne le fait-on pas tout le temps ?).

Si, en effet.


A part ça, hmmm... je qualifierais pas ça de vraie dissolution de l'ego. Je ne pense pas en avoir déjà eu, mais en tout cas ça ne colle pas totalement avec l'idée que je m'en fais. Ma dernière MXE n'était pas non plus, à mon avis, une dissolution de l'ego, plutôt une perte d'identité (je suis, je suis même quelqu'un, mais je ne sais plus qui).

Enfin, de toute manière, le concept d'expérimenter la dissolution de l'ego est assez paradoxal. Je ne peux pas me rendre compte que je n'existe plus.

Si y'a des gens qui ont déjà eu une dissolution de l'ego qui peuvent témoigner pour nous éclairer ?
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Mmh j'dirais qu'effectivement, la mxe ou le dxm peuvent vite amener à un "je sais plus trop qui j'suis, mais j'm'en fous", avec le corps qui parait étranger et tout.. -> dissociation. Même si y'a quand même un stade à passer évident entre la perte d'identité et la dissociation totale j'trouve.
Alors qu'avec des psychés, style Lsd ou champis, c'est "je n'existe plus en tant que moi, je ne suis qu'un atome du monde" -> dissolution. Après avec le 2c-e j'trouve que ça fait aussi la même, mais avec moins de connexions évidentes, c'est plus du gros contemplatif qui n'comprend plus rien. Pas testé le 2cc après donc...
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Ubik012 a dit:
Le 2C-E, tout à fait ça en effet pour moi. Content de voir que je ne suis pas le seul à finir en mode "Alors là je me fais pourrir de trucs visuels et mentaux plus oufs et n'imp les uns que les autres... Bon ok...".

Sauf que pour ma part c'est tellement sans aucun sens que je n'y prend aucun plaisir, plutôt l'inverse ! Mais c'est une question d'état d'esprit comme d'hab'.
 
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