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[2C-B Bad trip] Ostara

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10 Sept 2011
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TR 2C-B n°1 : BAD TRIP (25/03/12)

Fête germanique de l'équinoxe de printemps. Bref, c'était une date importante pour moi, celle du renouveau de la nature, du printemps, du soleil, des petits oiseaux qui chantent et tout...


Résumé: Premier bad trip. Expérience horrible de la Grande fractale qui annihile à jamais toutes mes confortables illusions et me renvoie dans une réalité devenue impossible à supporter.


Dose: 20mg de 2C-B par voie orale en gélule


Set & setting : Assez bon, mais légèrement risqué en termes de bad.

J'étais juste là pour passer bonne soirée avec deux bons amis (Conor et Sylvain) en testant une molécule qui aurait du être amusante mais peu intense. Ce que j'avais oublié, c'est qu'après un mois entier sans tripper et à discuter avec des gens divers dont les différents points de vue avaient enclenché beaucoup débuts de questions en moi, mon état mental n'était pas du tout stable. Entres autres, je m'étais rendu compte que j'étais quelqu'un de globalement assez immature, avec un comportement très autistique. Du coup, pas de secrets, psychisme instable = bad.

Sur le setting, la forêt était quand même un bon choix. L'isolation relative par rapport au monde extérieur était plutôt appréciable, on était assez confortablement installés, bien qu'en fin de nuit/début de matinée le froid se soit fait un peu sentir. Le son, également, nous a lâché en cours de route, ce qui était assez dommage. Niveau ravitaillement en boisson/nourriture, rien à redire. Le fait d'avoir trimballé les instruments (didgeridoo, guimbarde, flûtes, tambour) était fort appréciable.


Détails :

Toute la chronologie est donnée en heure d'été (le passage se faisant durant la nuit du trip).

2h30 : Dans la chambre de Conor où nous passions la soirée, nous droppons en simultané nos 20mg de 2C-B. Nous avions légèrement mangé juste avant, d'où la montée peut-être un peu longue.

3h10 : Après avoir remangé un peu et tapé une grosse douille de salvia à deux (Sylvain a pris le gros de la fumée, moi ce qui restait au fond*: petits effets pour moi – les couleurs des objets me regardent, petites sensations tactiles typiques de la salvia à doses modérées*; effets un peu plus intenses mais très gérables pour Sylvain) nous sortons et nous mettons en route vers la forêt.
Vingt minutes après environ, nous arrivons à l'entrée du bois. Légers effets mentaux jusque là, je me lance en mode « nous sommes trois valeureux héros se lançant dans une quête vers la forêt maudite ». apparitions d'hallus auditives sur le chemin, mélange entre du Nightwish (en mieux) et la bande-son du Seigneur de Anneaux. Face au panneau de l'entrée, la musique s'intensifie brutalement dans un espèce de climax surpuissant. J'en suis fort content, c'est très récréatif, le trip va être plus amusant que je ne le pensais.

4h : Après encore environ vingt minutes de marche, nous nous sommes proches du dolmen où nous avions prévu de nous poser. Les visuels ont fait leur apparition, ils sont faibles les yeux fermés et, les yeux ouverts, la forêt nocturne prend des couleurs étrangement irisées. Bodyload quasi-inexistant. Petit imprévu (non, en fait, stupéfaction complète se soldant par des cris exagérés de notre part)*: près des dolmens se déroule une teuf d'une centaine de personnes. Le son est de qualité variable, et les gens semblent se connaître, nous préférons donc nous éloigner et installer le campement plus loin, presque hors de portée de la musique.
Nous commençons à discuter quelque peu, à caler le son, à rouler un joint. Les visuels se développent lentement, nous jouons de la musique, tout va bien, c'est justement le trip que je cherchais.
Peu à peu, la forêt devient un immense tas de visuels changeants. Les branches, les tapis de feuilles mortes, forment d'immenses fresques flurorescentes éclairées par nos quelques bougies dont la flamme danse avec la musique. Bien que moins intenses qu'un 2C-P à 13mg, tout cela est quand même fort esthétique, et surtout sans bodyload.

Sylvain avec qui je discute commence à se déformer, se dédoubler, encore et encore, à rassembler à Dracula (on aime se taper des délires transsylvaniens), etc. Ce n'est pas trop oppressant, j'en ris bien (surtout que des silhouettes humanoïdes n'arrêtent as de courir et sauter dans tous les sens derrière lui). Nous partons en quête (en gros, marcher dix minutes pour décrire un demi-cercle autour du campement) et ma vison change, j'ai l'impression de rentrer dans l'adaptation vidéoludique du Seigneur des Anneaux I ou II. Les difficultés de communication dues au 2C-B se font sentir, surtout chez moi : dur de trouver les mots, longues pauses, bégaiement intensif, …
Je me lève et m'éloigne un peu pour danser, mais le cœur n'y est pas. Un léger bodyload s'installe et va en montant.
Nous retournons nous asseoir. Je commence à cogiter sur un des points qui m'avait tant pris la tête ces deux dernières semaines : le fait d'être totalement immature. J'essaye au cours de la soirée de réagir en adulte, mais à chaque fois, tant de questions m'assaillent : pourquoi est-ce que je n'en ai pas envie ? Pourquoi suis-je obligé de me forcer à chaque fois pour ne pas me comporter comme un sale gosse égoïste ? Pourquoi est-ce que j'agis de manière totalement factice et ostentatoire, pourquoi est-ce que j'attache tant d'importance à montrer aux autres et surtout à moi-même que je ne suis pas un gamin ?

Conor me laisse le hamac, voyant que je monte plus et plus vite qu'eux (ils sont trippés, mais pas autant que moi). J'accepte et m'installe lentement dedans (j'ai du mal à me faire convaincre d'enlever mes rangers pour me glisser totalement dedans).
Les visuels yeux fermés s'intensifient. Deviennent fort jolis sans pour autant atteindre le 2C-P. Mais là, contrairement au 2C-P, ils commencent à prendre un sens, ce qui me plait beaucoup. La grande fractale se déroule, se déroule, j'atteins des niveaux de conscience de plus en plus élevés. Au début je me bats pour ne pas lâcher l'affaire et me faire éjecter de cet ascenseur cosmique. Puis une fois que je comprends qu'il me faudrait au contraire me battre pour y échapper, je lâche prise. « Vas-y... je suis prêt. J'ai complètement lâché prise. Je suis prêt pour la grande révélation cosmique ».
A ce moment apparaît, assez mal dessiné, un visage de policier afro-américain. Je rouvre les yeux et éclate de rire. Sacré 2C-B va. Pas de grande révélation cosmique ce soir, juste ce que je cherchais, à savoir un trip fort amusant avec des amis et des visuels plus beaux que je ne le pensais. Même si le bodyload a bien augmenté et e rappelle le 2C-P, quoiqu'en beaucoup moins fort et oppressant.

Les visuels reprennent, m'emportent. Et peu à peu, sans que je le veuille, je l'ai, ma grande révélation. Ça commence par une espèce de simili-boucle. Je l'identifie comme telle et décide de jouer un peu avec, mais finis par perdre le contrôle quand je remarque qu'une deuxième, puis une troisième boucle se forme. Peu à peu, tout devient une boucle, et je prends conscience de n'être une parte infime de la grande fractale cosmique, cette immense boucle formée d'un nombre infini de boucles s'étendant à l'infini dans une infinité de dimensions. C'est une dissolution de l'ego. Mais une dissolution insupportable. Cette immense fractale m'écrase, m'oppresse, m'atomise, me viole, vide mon existence de tout sens.
Mes amis me demandant si ça va. Non. Rien ne va. Ils me demandent de décrire la situation, les mots me semblent totalement impuissants pour qualifier la réalité fractalaire dans laquelle je suis plongé, mais j'essaye tout de même de leur expliquer l'horreur de la situation.

Petit à petit vient la pensée que je vais redescendre. Un jour. En effet, la lucidité revient... pour repartir aussitôt. La lucidité n'est qu'une étape de la boucle. Tout espoir s'en va. Non, il n'y aura pas de redescente, parce que la lucidité, parce que la réalité, ne sont qu'une partie de la Fractale.
Il commence à faire jour et la perche diminue, quoique présente. La lente augmentation de la luminosité est totalement intolérable, aucun d'entre nous ne comprend pourquoi il fait jour ni pourquoi notre volonté qu'il ne fasse pas jour ne fait pas reculer le temps.

7h30*: Au fond du trou, je réalise qu'il n'y a qu'un moyen de m'en sortir. Affronter la réalité en face. Assumer ce que je suis. Regarder mon visage. D'une main tremblante, je sors mon appareil portable et me prends en photo, puis regarde le résultat. Contrairement à ce que je pensais, aucun visuel résiduel ne modifie ce que je vois. C'est juste mon visage. Le visage d'un trippé dans la forêt, qui a passé toute sa nuit sous drogue dans un hamac à s'agiter dans tous les sens. Impossible d'assumer ça dans mon état.
Avec le jour arrive le froid matinal, presque plus fort que celui de la nuit malgré le soleil, et donc l'envie de C. et Sylvain de rentrer (le bodyload a commencé à diminuer un peu). Je suis à environ deux heures de chez moi. Et nous devons récupérer nos affaires chez C., ce qui signifie croiser ses parents, voire leur parler. Je m'en sens totalement incapable. En fait, la simple pensée qu'il puisse exister un monde autour de cette forêt, avec une société et des gens avec lesquels je vais être forcé d'interagir à un moment ou un autre, me fait pleurer et hurler de douleur.
J'en suis incapable. Totalement. Tout ce que je veux, c'est rester à jamais dans ces bois, hanté par la Fractale mais au moins préservé des autres.

Sylvain et surtout Conor me poussent à venir et commencent à ranger nos affaires. Enfin me vient le mot salvateur. Un bad. C'était un bad trip. Tout s'explique*! Un grand poids s'enlève, mais je reste tout de même choqué et me sens complètement incapable d'essayer de communiquer avec le monde extérieur.
Nous finissons par nous mettre en route. La forêt est relativement agréable, et je gère à peu près mon angoisse, toujours sous le choc. La sortie des bois est rude, bien que les rues soient désertes. Croiser une joggueuse est une rude épreuve, j'évite son regard et parviens à me contrôler à peu près.

9h*: Face à la maison de Conor, je me suis résigné. On va voir ce que donne la confrontation avec ses parents, même si je n'ai guère d'espoir. Finalement, par chance, nous ne les croisons pas en nous ruant dans sa chambre. Conor nous fournit un peu à manger, à boire, me laisse le pull qu'il m'avait prêté pour que je rentre chez moi sans trop subir le froid. Il roule un joint et le fait tourner, je refuse. Trop peur de repartir.

9h30*: Départ de chez Conor, qui nous raccompagne à la gare, sachant que nous avions de grandes chances de nous perdre vu notre état. Le bodyload est toujours présent mais bien atténué.

11h*: J'arrive chez moi, après avoir plus ou moins contenu mon mal-être et ma panique face au regard des gens.
Ma banlieue est si étrange. L'idée d'avoir un chez-moi est complètement désuète. Tout ce qui se rattache à ma vie d'avant le bad n'a plus aucun sens. J'évite mon père et vais me coucher, anéanti, avec un mal de tête typique des 2C.
Je n'ai pas la sensation de dormir vraiment, plutôt de me laisser emporter par mes pensées plus ou moins déprimantes, puis d'en perdre totalement le contrôle comme dans un rêve, et enfin de sortir du rêve quelques heures plus tard.

19h: Je me lève. Toujours fatigué, mal au crâne, totalement lessivé, sans aucune joie de vivre. Rien n'a de sens. Je vais manger avec ma famille, essayant de camoufler mon état tant bien que mal.

23h30: Fatigué, dégoûté par ce monde qui est une aberration sans utilité et n'ayant de réponse de personne parmi les rares à qui je voudrais parler, je vais me recoucher. Même sensation d'absence de sommeil réel... Lendemain difficile, avec une crise d'angoisse évitée de peu.


Conclusion :

Bad trip en règle, intensifié par le fait que je ne m'y attendais pas du tout (le 2C-B me semblait idéal pour un trip assez récréatif, sans trop de prises de tête). Je n'avais pas du tout observé mon état mental, que je considérais comme normal, alors qu'au contraire beaucoup de brèches avaient été ouvertes ces dernières semaines: le trip s'est engouffré dedans et a complètement fait éclater mon esprit.
C'est seulement plus tard que j'ai réussi à comprendre que mon trip, que cette Fractale infinie qui englobait tout, n'était qu'une part de quelque chose d'encore plus cosmique, qui est tout simplement... la réalité. Celle que je dois affronter, celle dans laquelle je dois vivre. Je ne m'y sens toujours pas prêt, mais qu'importe. J'essaye. Petit à petit. Je réapprends à vivre comme un enfant qui découvre le monde et la communication avec autrui. J'assume le fait de n'être encore qu'un jeune ignorant qui a tant à comprendre, tant à découvrir, tant à apprendre des autres.
Je ne parviens plus vraiment à regretter ce trip, malgré le fait qu'il ait foutu en l'air toutes mes constructions mentales et toute mon existence antérieure. De toute façon, quelque part, je sais que j'aurais continué à taper diverses molécules avec des dosages toujours plus élevés, jusqu'à ce que je bade.
Je ne pense pas retoucher aux psyché avant un certain temps. Même le THC risque de mettre longtemps avant d'être à nouveau gérable. J'hésite même à arrêter complètement ; pourtant je sais qu'une part de moi-même n'y renoncera pas. Pas parce que je suis dépendant, pas même parce que j'aime foncièrement ça, pas pour le psychonautisme.

Juste parce que je n'ai pas envie de rester sur un échec.
 

piou piou

Holofractale de l'hypervérité
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7 Fev 2012
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Oh le "beau" TR !

Au final tu ressors de cette expérience avec un esprit positif ou négatif ? Tu me fais limite peur en fait, j'suis influençable et peut-être un hypocondriaque (légèrement, j'suis pas encore totalement dingo), et j'appréhende un peu une révélatio ncomme la tienne, qui me tomberait sous le nez, surtout en ce moment. je devrais peut-être limiter mes ambitions quant aux semaines qui viennent par rapport aux psychés (MXE, HO MET et SALVIA vont arriver sous mon toit...).

Comment s'est passée l'expérience pour tes potos ?

Avec une dose common selon erowid, c'est vrai que tu devais pas t'attendre à THE révélation, comme quoi, ça tombe quand ça veut ! Sacrés psychés.

(si t'es dans le coin, go psychobox :D)
 
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10 Sept 2011
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Ce qui est positif, c'est que je suis en train de redécouvrir le monde avec un oeil neuf et de me reconstruire sur des bases plus saines. Si je réussis. A priori ça doit être possible, j'ai survécu à une journée de contact modéré avec le monde réel. Mais franchement c'est une tâche très dure et je suis pas sûr de ne pas craquer.

Ce qui est négatif, bah, c'est de m'être fait complètement violer, sodomiser et annihiler par la pire nuit de mon existence, et d'en être encore complètement secoué au point d'avoir frôlé la crise d'angoisse en fin d'après-midi.

Ce qui équillibre le tout, c'est que de toute façon ce point de rupture mentale, je l'ai cherché, quelque part, et donc qu'il me serait forcément tombé sur le coin de la gueule à un moment ou un autre. Avec le printemps, le monde qui est beau, des amis à disposition et pas vraiment de contraintes réelles vis à vis de la société (pas d'emploi, ma mère oppressante pas à la maison avant deux jours, ...) c'est presque le moment idéal pour que ça arrive, au final.


Mes amis ont apparament eu un trip plutôt sympa, avec de bons visuels. C. a lâché vers la fin de la nuit "je suis bien trippé mais pas complètement parti", S. m'a dit ce matin qu'il avait adoré ("c'était génial, comme un pogo psychique avec tout ce qui m'entourait").
 

piou piou

Holofractale de l'hypervérité
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7 Fev 2012
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Ostara est la fête germanique de l'équinoxe de printemps. C'est aussi le nom de la déesse de l'aube. Bref, c'était une date importante pour moi, celle du renouveau de la nature, du printemps, du soleil, des petits oiseaux qui chantent et tout...

Peut-être que tout est parti de là au final =)
 
S

Styloplume

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Ah mec je SAIS qui tu es maintenant! Ça fait plaisir c'est super-cool!

J'ai passé des putains de longs moments à me dire que je suis juste un connard, mais en fait non, bien sûr. Mais sur le coup on y croit dur comme faire, ça oui.

Ouaip, ton ego s'est fait violer par la fractale, parce que ton égo n'en fait pas partie. La fractale est là pour te ramener à ta vraie nature, à ton essence divine.

Mec, comment on pourrait être des dark-psychonautes? Y'a juste pas moyen. J'ai porté que du noir pendant plusieurs années (y compris des rangos pendant un temps :p ) écouté que du métal, du gothique, lu Baudelaire... au final pour me cacher une seule chose: j'étais pas heureux comme mec.

Un bad, oui. Soyons plus précis: une dissolution de l'égo pas assumée. C'est dur d'assumer ce genre de truc.

Mais MAINTENANT tu sais à quel point c'est difficile. Maintenant tu vois ta montagne. Et tu sais quoi? T'as tout le temps pour la gravir à ton rythme.

Relativise un peu le setting aussi: t'étais avec deux ados qui ne connaissent peut-être pas grand-chose au psychonautisme et n'ont jamais vécu un truc de l'ampleur de ton bad. Y'a mieux comme sitters. Par contre la forêt c'est parfait.

Ouais, je pourrais commenter les hallus point par point, mais bon là j'ai dit l'essentiel de ce que je voulais te dire.
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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25 Oct 2010
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TR très bien écrit, j'aime ;)

Wahou, tant de complexité et de difficultés avec 20mg de 2C-B, dur ! La dissolution de l'ego doit être admise pour que tout se passe bien (merci stylo) ... la résistance de l'égo a pris le dessus, ce qui génère +/- un bad trip.
Tes "sitters" auraient dû t'aider, te changer de contexte (lieu, musique ...) ou te parler afin d'orienter le trip ailleurs ... "rouler" dans un hamac en pleine nuit en forêt, je suis pas sûr que ce soit idéal (mais mieux qu'entre 4 murs gris).

Mince, même source :roll: , mais je n'ai pas eu de visuels fous (concert) pour ma part, pourtant à 30mg. Tu as de la chance ... euh, non en fait. Remets-toi bien ! :wink:

Ça me donne envie de retester en mode trappeur de forêt :)
 
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10 Sept 2011
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Quelque part je suppose que tu as raison, Stylo. Pourtant, la dissolution de l'ego, j'en avais déjà fait l'expérience sous THC, et c'était vraiment quelque chose que j'avais pleinement accepté, qui me rendait très heureux même.

Sauf que là, je sais pas... C'est l'infini qui m'a fait péter un câble, je crois. Parce qu'il était juste si infini qu'il m'était impossible de l'accepter. Toujours plus de nouvelles dimensions qui se superposaient de plus en plus vite sans jamais s'arrêter. Une infinité d'infinis, ou plutôt une infinité d'infinité d'infinité ... d'infinis. Et la fondamentale connexion entre toutes choses ressemblait pas à la perfection gentillette de la dissolution de l'ego sous THC, c'était plus une espèce d'entité immense et multiforme qui me hurlait sans cesse "TU N'ES RIEN, JE TE CONTRÔLE TOTALEMENT CAR TU N'ES RIEN D'AUTRE QUE MOI".


Pour le terme "dark", c'était plus par rapport au côté cool/à part/... que vraiment la darkitude façon gothico-metal. Se promener en étant en harmonie fusionnelle avec l'Univers c'est quand même bien plus fendard que cracher sa haine dépressive du monde, on est d'accord là-dessus.


Pour les sitters, je sais pas... ouais, en effet, un sitter préparé à gérer ça m'aurait peut-être aidé. Mais bon. Quelque part je pense que c'était mieux d'affronter ça seul. Juste moi et la Fractale. De toute façon, si un sitter avai été là, il aurait juste été une part de la Fractale en train de me mentir ou de me manipuler pour mieux m'enfoncer, je pense...
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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SoK a dit:
il aurait juste été une part de la Fractale en train de me mentir ou de me manipuler pour mieux m'enfoncer, je pense...

Vu comment tu parles de "la Fractale", on dirait le démon. Fait gaffe la prochaine fois que tu la croises, elle pourrait te faire peur, encore une fois ! Je ne sais pas, dans ce cas, si le mieux est de prendre du recul, ou si le mieux est d'y retourner de faire comprendre à "la Fractale" qui c'est le patron (peu probable) ou de mettre "la Fractale" de bonne humeur histoire qu'elle t'accompagne sans heurt ! :) Je peux comprendre l'appréhension post-trip après un truc pareil :shock: (même si ça reste un bad trip "gentil" mais puissant)
 
D

Deleted-1

Invité
He be putain...je voulais te demander si tu étais conscient de bader pendant ton trip mais tu y as répondu dans ta conclusion, donc j'en viens à la question est-ce que tu penses que si tu t'étais avoué ton bad avant de t'avouer toutes ces choses "badantes" sur toi, cela t'aurait permit de relativiser ces sales pensées qui te paraissaient normales ?

Sinon respect pour la manière dont tu arrives à t'analyser, il y en a peu des gens qui osent se mettre à nu comme ça, ne serait-ce que par rapport à eux mêmes...dissolution d'égo (ou grosse dépersonnalisation arf, ouai non en fait c'est po marrant).

Tiens nous au courant de tes futures états d'esprit, et bienvenue dans la réalité...






Boarf le point positif dans tous ça c'est que comme tous les gens qui se sont défoncés samedi soir, tu n'as pas vraiment subit le changement d'heure :D
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Sinon respect pour la manière dont tu arrives à t'analyser, il y en a peu des gens qui osent se mettre à nu comme ça, ne serait-ce que par rapport à eux mêmes...dissolution d'égo (ou grosse dépersonnalisation arf, ouai non en fait c'est po marrant).

Pareil que laura, respect! Tu ne peux que progresser avec ce que tu as pris conscience. Merci pour ton TR il était très plaisant à lire! (bon je pense que c'étais moins cool a vivre mais j'espère que tu n'en retirera que du bon!)


Boarf le point positif dans tous ça c'est que comme tous les gens qui se sont défoncés samedi soir, tu n'as pas vraiment subit le changement d'heure :D

Hahaha :D
 
J

Ji-doo

Invité
SoK a dit:
le trip s'est engouffré dedans et a complètement fait éclater mon esprit

Déjà merci pour ton trip report très bien détaillé...Pour l'esprit, c'est clair qu'il est fragile, et les psychés le mette à rude épreuve...C'est souvent quand l'esprit vol en éclats qu'on en prends conscience.

SoK a dit:
Petit à petit. Je réapprends à vivre comme un enfant qui découvre le monde et la communication avec autrui. J'assume le fait de n'être encore qu'un jeune ignorant qui a tant à comprendre, tant à découvrir, tant à apprendre des autres.
Je ne parviens plus vraiment à regretter ce trip, malgré le fait qu'il ait foutu en l'air toutes mes constructions mentales et toute mon existence antérieure.

Petit à petit, tu a tout compris.
Ca peux prendre un peu de temps, et de la patience il te faudra..Mais tu a bien compris que ça te permets aussi de redécouvrir le monde et de CHANGER ta vie !Ca c'est le cadeau qui se cache dans cette épreuve.
Si ça peux te rassurer, dis-toi que pour ma part ça à durer plus d'un an...et que je me suis senti vraiment bien dans mes baskets au bout de 2 ans et demi.

SoK a dit:
Je ne pense pas retoucher aux psyché avant un certain temps. Même le THC risque de mettre longtemps avant d'être à nouveau gérable. J'hésite même à arrêter complètement ;

Sage décision...pour l'instant tu a bien assez à faire pour INTEGRER cette expérience (et les précédentes :wink: )

En tous cas, courage à toi, comme tu dis c'est le printemps et la meilleure période pour renaître :p
Tiens nous au courant, et prends bien soin de toi !
 
S

Styloplume

Invité
Maintenant que tu décris plus précisément ce qui s'est passé, je m'avancerai à dire que tu as vécu une deuxième matrice périnatale en règle.

SoK a dit:
Et la fondamentale connexion entre toutes choses ressemblait pas à la perfection gentillette de la dissolution de l'ego sous THC, c'était plus une espèce d'entité immense et multiforme qui me hurlait sans cesse "TU N'ES RIEN, JE TE CONTRÔLE TOTALEMENT CAR TU N'ES RIEN D'AUTRE QUE MOI".

Putain d'excellente définition de la matrice n°2 en tout cas. D'habitude c'est pas cool d'appliquer son système à tout ce qui bouge, mais là ça me semble très très clair qu'on peut comprendre ton bad avec cette deuxième matrice. L'impression de rien valoir, d'être écrasé, etc. Tout y est. Allez, un lien sur mon post à propos des matrices périnatales. D'ailleurs si ça te gêne pas je voudrais bien prendre des extraits de ton TR et de tes posts pour illustrer la deuxième matrice dans mon article. J'attends ton accord.

Dis-toi bien que tu pourras jamais rien vivre de pire! (à moins de pourrir le setting) Et que la joie présente derrière est d'autant plus grande que la peine est dure avant!

Ceci dit je rejoindrais Jhdoux : c'est pas plus mal de se calmer sur les psychés et de tout replacer dans son contexte. Prendre soin de sa vie, ranger sa chambre, régler les affaires sociales (études, travail, logement...) et laisser reposer l'expérience. T'as toute ta vie pour reconquérir les psychés! Moi je m'y attelle difficilement depuis un bon moment, c'est dur mais ça peut marcher.

Ah et surtout, comme tous les autres je veux te communiquer ma sympathie, parce que c'est dur de se faire mettre en morceaux par une substance, on a l'impression d'être le seul à avoir vécu un truc aussi atroce. Mais non t'es pas le seul. Et dis-toi bien que ceux qui passent pas par là n'ont pas la (mal)chance de se connaître eux-mêmes aussi bien que tu en as l'opportunité.

Allez,
everythingisfinenow.jpg
 
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Ah, merci, tant d'amour psychonautique ça fait vraiment chaud au coeur.

Laura, je sais pas si le fait de savoir que c'était un bad avant que les révélations arrivent auraient vraiment changé beaucoup de chose. Je serais peut-être passé par une phase du genre "ah, t'es vraiment une merde, tu bades comme une loque avec un mini 2C-B alors que les deux gamins n'ont aucun problème à le gérer, et après ça, on se dit psychonaute, pfff" qui n'aurait rien arrangé. C'est con, comme réaction, mais c'est très con, le raisonnement d'un trippé en bad.

Stylo, pour les matrices périnatales, j'y avais pas pensé, en effet ça me semble assez typé deuxième. Tu as bien sûr toute latitude pour piocher dans ce que j'ai écrit.


Pour ce qui est de profiter de la pause sur les psychés pour prendre soin de sa vie et la changer en mieux, ça ne donne pas grand-chose pour le moment. Je reste quand même beaucoup dans les mêmes schémas, quoi que je veuille. Et vu que je suis toujours secoué je suis encore plus à côté de la plaque qu'en temps normal, j'ai l'impression. Enfin bon, le contact avec la réalité a été moins dur qu'hier, j'ai assez bien réussi à assumer le regard des gens dans le métro aujourd'hui.


Et enfin, concernant la Fractale... ouais, tu résumes assez bien les choses, Buzz, j'ai vraiment perçu ça comme une putain d'entité démoniaque, moqueuse et cruelle. J'avoue que je ne sais pas encore trop que faire si je dois la recroiser un jour (vraiemblablement à mon prochain trip, voire mon prochain THC ; en tout cas je ne suis prêt pour aucun des deux, là). Être gentil avec elle, lui casser la gueule, la dépasser... J'ai l'impression que le modèle des matrices périnatales est quand même relativement valide. Faire la paix avec elle, c'est essayer de revenir à la première matrice, de revenir à la petite dissolution de l'ego que j'ai eue sous THC, c'est-à-dire une dissolution dont je n'assume pas tous les aspects. Bref, refuser de faire ce que j'ai à faire - autrement dit, agir comme un gosse. Je suppose que d'ici à ce que je retrippe, j'aurai assez bossé sur moi pour avoir la volonté de l'affronter. De foutre un bordel monstrueux au point de faire exploser l'Univers (et moi avec, du coup). Bref, de déclencher et de mener à bien mon Ragnarök mental.
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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SoK a dit:
j'ai assez bien réussi à assumer le regard des gens dans le métro aujourd'hui

Vu la tronche qu'ils tirent généralement, c'est déjà un pas de géant :D
 

Quetzal

Holofractale de l'hypervérité
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Styloplume a dit:
Ah mec je SAIS qui tu es maintenant! Ça fait plaisir c'est super-cool!

J'ai passé des putains de longs moments à me dire que je suis juste un connard, mais en fait non, bien sûr. Mais sur le coup on y croit dur comme faire, ça oui.

Ouaip, ton ego s'est fait violer par la fractale, parce que ton égo n'en fait pas partie. La fractale est là pour te ramener à ta vraie nature, à ton essence divine.

Mec, comment on pourrait être des dark-psychonautes? Y'a juste pas moyen. J'ai porté que du noir pendant plusieurs années (y compris des rangos pendant un temps :p ) écouté que du métal, du gothique, lu Baudelaire... au final pour me cacher une seule chose: j'étais pas heureux comme mec.

Un bad, oui. Soyons plus précis: une dissolution de l'égo pas assumée. C'est dur d'assumer ce genre de truc.

Mais MAINTENANT tu sais à quel point c'est difficile. Maintenant tu vois ta montagne. Et tu sais quoi? T'as tout le temps pour la gravir à ton rythme.

Relativise un peu le setting aussi: t'étais avec deux ados qui ne connaissent peut-être pas grand-chose au psychonautisme et n'ont jamais vécu un truc de l'ampleur de ton bad. Y'a mieux comme sitters. Par contre la forêt c'est parfait.

Ouais, je pourrais commenter les hallus point par point, mais bon là j'ai dit l'essentiel de ce que je voulais te dire.

Merci stylo pout écrire les bonnes réponses ! j'avais un peu la flemme de construire un post !
merci pour le TR !
(j'ai toujours cet impression que les 2-C sont un peu "sales"... )
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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SoK a dit:
Petit à petit. Je réapprends à vivre comme un enfant qui découvre le monde et la communication avec autrui. J'assume le fait de n'être encore qu'un jeune ignorant qui a tant à comprendre, tant à découvrir, tant à apprendre des autres.
Je ne parviens plus vraiment à regretter ce trip, malgré le fait qu'il ait foutu en l'air toutes mes constructions mentales et toute mon existence antérieure.
C'est une belle leçon que tu tires d'une expérience aussi rude. Merci d'avoir partagé ça avec nous, continue à analyser cette dure nuit et à en tirer toute la moelle.

Quetzal : J'ai cette impression aussi maintenant, alors qu'au départ c'était le contraire, je les trouvais tellement beaux. Mais c'est vraiment subjectif et ça dépend même pas des personnes, surtout de l'expérience et du set & setting. Pour ma part avec l'expérience je les apprécie de moins en moins, l'aspect couplé entre amphétamine et psychédélique me semblent tellement incompatibles et sources d'inconfort maintenant.
 
S

Styloplume

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Les gars moi je crois bien qu'on projette nos malaises sur les prods. Moi-même je pensais que le DXM c'est flou, jusqu'à ce que je commence à le "reconquérir". Résultat: mon trip de jeudi dernier a été le kif complet, du flou vers la clarté.

Les 2C-x peuvent bien être zolis au début pour devenir dark ensuite, à mon avis c'est plutôt que le psychonaut réalise un "parcourt" dans les trips, et que tôt ou tard il faut passer par la case noire.

Je me souviens de Vixen qui disait que le LSD avait un aspect bien sombre qui pointait après quelques années d'utilisation, à mon avis, pareil, c'est du à une gestion des trips orienté "récréatif".

Mais j'vous dis qu'après l'ombre vient la lumière, moi. Ouais. J'vous l'dit. Une grosse masse de lumière bien psyché avec des rayons multicolores, et c'est pas du faux.
 
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10 Sept 2011
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"Sacré" Stylo, va. Notre prophète à tous. Mais t'as raison, la lumière reviendra (en fait j'en sais strictement rien, je sais juste que j'ai envie de le croire parce que j'ai besoin de ça pour avancer. Elle reviendra, peu importe qu'elle revienne ou pas).

Les 2C-X ont un côté un peu sale du à l'aspect stim et au bodyload, à mon avis. Après sur le contenu du trip, ouais, ça dépend à mort du set&setting, et y'a des phases. De toute façon, quel que soit le psyché, on ne parvient pas toujours à voir la beauté des vérités qu'il nous montre.
A l'avenir, je pense que si je reprends des 2C ce sera plutôt dans l'optique teuf, histoire de profiter du côté stim au lieu de le subir. Evidemment du coup ça veut dire pas trop haute dose et trip dansé un peu superficiel, mais ça peut être intéressant quand même (la danse est un outil de trip tellement exceptionnel... on peut parfois mieux réussir son introspection en gigotant qu'en restant prostré dans son lit).


Sinon, j'ai ré-essayé le THC hier à petites doses. Ca s'est pas trop mal passé, même si y'a persistance d'un malaise latent. Par contre ça ressemblait davantage à mes premiers THC qu'à ceux qui ont précédé le bad (avec visuels, dissolution de l'ego, ...), donc je sais toujours pas si je suis prêt à assumer un THC comme ça.
 

schtroumpfette

Psycho disparu·e
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Styloplume a dit:
Je me souviens de Vixen qui disait que le LSD avait un aspect bien sombre qui pointait après quelques années d'utilisation, à mon avis, pareil, c'est du à une gestion des trips orienté "récréatif".

Mais j'vous dis qu'après l'ombre vient la lumière, moi. Ouais. J'vous l'dit. Une grosse masse de lumière bien psyché avec des rayons multicolores, et c'est pas du faux.
Je confirme. J'ai même envie de dire: veni, vidi, vici, mais j'ai peur que ça paraisse un peu présomptueux. L'an dernier j'ai traversé une sale phase due à pleins de problèmes qui m'étaient tombés dessus sans crier gare. Mon premier réflexe a bien sûr été de m'étourdir dans la fête et de me péter la tronche encore plus, mais prendre des psychés en masse n'a fait que conforter mon mal-être. Bad trip après bad trip, je me suis retrouvée à un moment au pied du mur, forcée de m'éloigner de la teuf pour stopper cette conso et assumer la réalité en pleine face. Petit à petit, j'ai remis de l'ordre dans mon cerveau et dans ma vie. Je ne savais pas combien de temps ça me prendrait, ni même si je pourrais reprendre des psychés un jour. J'ai repris de l'acide le jour de l'an, quand j'ai su que ça allait mieux pour moi. Et je ne m'étais pas trompée: depuis, même dans des situations assez critiques, j'ai plus jamais baddé. Pas mécontente d'avoir dépassé ce stade.
Donc oui, fais une pause le temps qu'il faut, ça ne peut être que bénéfique.

SoK a dit:
Je commence à cogiter sur un des points qui m'avait tant pris la tête ces deux dernières semaines : le fait d'être totalement immature. J'essaye au cours de la soirée de réagir en adulte, mais à chaque fois, tant de questions m'assaillent : pourquoi est-ce que je n'en ai pas envie ? Pourquoi suis-je obligé de me forcer à chaque fois pour ne pas me comporter comme un sale gosse égoïste ? Pourquoi est-ce que j'agis de manière totalement factice et ostentatoire, pourquoi est-ce que j'attache tant d'importance à montrer aux autres et surtout à moi-même que je ne suis pas un gamin ?
Hum, je ne te connais pas et il se pourrait donc que je sois totalement à côté de la plaque, mais ... parce que tu as 18 ans, tout simplement? Tu sais, j'en ai 6 de plus, et ça ne fait vraiment pas longtemps que je me considère et me comporte en "adulte" (un terme que j'avais du mal à prononcer, un peu comme si c'était un gros mot...) C'est bien de vouloir évoluer, s'améliorer, devenir meilleur que l'on ne l'est ... mais faut pas non plus se rendre malade. La maturité, c'est quelque chose qui se construit dans le temps, progressivement, et ça ne sert à rien de vouloir brusquer les choses. Laisse toi le temps de vivre les choses de ton âge, l'âge adulte te rattrapera bien assez vite, crois moi.
 
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