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[1P-LSD + DXM] Initiation au magnétisme et psychanalyse

Zarutas

Neurotransmetteur
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12 Août 2016
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Il y a quelques jours, ce trip m'a beaucoup marqué. C'est un combo qui m'intriguait depuis un moment: lysergamide + DXM


Un camarade de soirée que j'ai initié aux lysergamides voulait tester le DXM (appelons-le Bob). Nous avons donc prévu ce trip quelques jours avant.
Le temps qu'il arrive en stop il me rejoint au village vers 14h30. On fait le point : on est tous les deux a jeun. Je pense prendre de l'acide en plus du DXM, le commbo le branche aussi. Bah faisons ça alors! On boit un peu d'eau, on remplit les gourdes puis on part en direction du champ au milieu des bois qui servira de décor pour la majeure partie du trip. Après trois quart d'heure de marche, nous arrivons. On se pose, on continue à discuter puis on prend 8 cachets d'antitussif, je pense qu'il était 16h environ. Puis une demi-heure plus tard, ça commence à brasser un peu le ventre, on prend un demi-buvard chacun. Puis on décide d'aller installer le hamac entre deux arbres un peu plus loin. On s'y pose tous les deux et on laisse monter les produits.


Ça brasse beaucoup le bide (la position du hamac doit pas forcément aider) et Bob ressent pas mal de démangeaisons mais la montée se fait; tout est léger Et en 2D. Pas de visuels de ouf mais tout est onirique et la perspective nous dit « fuck ». On parle. On enchaîne des démonstrations logiques dans lesquelles on a oublié le point de départ et où on a aucune idée de la conclusion. On critique la société marchande, on parle de psychanalyse, on se raconte nos vies. La limace sur l'arbre là-bas est vraiment super bizarre. Elle est drôle à observer. Mais on est où en fait ? -Bah sur un bateau. -Ok, ça me va. On ferme un peu les yeux histoire de se laisser porter. Le combo est puissant ; les deux molécules sont opposées et complémentaires : leur mélange détruit tout les points de repère auxquels on aurait pu s'accrocher si on avait pris l'une OU l'autre.

Puis j'ai la bouche sèche. Bob a les dents qui claquent. L'acide arrive. Je me lève et marche jusqu'au sacs pour aller chercher de l'eau. Marcher est à la fois et épreuve et une renaissance. Je reviens puis on reste encore un moment chiller dans le hamac, la proximité de nos corps est agréable et puis le hamac a un côté chrysalide ou foetal. On s'y sent protégé et isolé, le monde extérieur n'existe pas. Je ressens une forte tension sexuelle entre nous ; j'ai envie d'agie en ce sens mais je me réprime, par peur et par facilité. Alors que les effets dérangeants de sa montée semblent s'être estompés, il me montre comment manipuler les énergies par magnétisme en faisant circuler un courant énergétique par ma main, que je ressens parfaitement.

Puis afin de digérer les cachetons, on décide d'aller marcher un peu. On redécouvre le sol, la motricité simple. C'est fou à quel point c'est complexe et jouissif de marcher, sauter, courir... En courant, la sarouel qui me couvrait tombe. Qu'à cela ne tienne, je me ballade la bite à l'air au milieu de la forêt. Lui a arraché un panneau qu'il brandit comme une épée et avec lequel il retourne le sol ou frappe des branches. Marcher fait du bien, on trippe sur les couleurs des fleurs qui longent le chemin. On oublie souvent pourquoi on marche et où est-ce qu'on va. Ce qui, étant donné que l'on ne va nulle part, est plutôt sensé. Mon camarade a la bonne idée de mettre de la musique planante pour accompagner la marche. C'est chouette, on se croirait n'importe-où ! Mais bon, en fait il fait froid quand on est a moitié nu dans le vent. On rentre au camp.

De retour là-bas, on se pose à côté des sacs et on reprend un quart de buvard chacun. On se relance ensuite dans le magnétisme. Je ressens vraiment l'énergie qui circule à travers moi même si je n'arrive pas bien à la manipuler. Ensuite, je lui indique que j'ai souvent mal au dos. Il trouve le point exact et en manipulant les énergies, tente de retirer « le mal ». Ça a peut-être duré un quart d'heure, c'était particulièrement intense, j'étais assis dos à lui, les deux paumes contre la terre et sans contact physique, j'ai ressenti comme un massage du muscle concerné puis j'ai senti qu'une énergie bienveillante qui n'était pas la mienne pénétrait en moi. J'ai du mal à me laisser aller totalement par cette énergie mais je ressens son intensité : mon souffle se fait plus rapide et plus saccadé, comme lors d'un effort physique intense (alors que je ne bouge pas). Je ne vois pas ce qu'il fait et ne saurais le dire exactement puisque nos peaux ne sont pas en contact mais je le ressens. Je me sens pénétré ; bien qu'il n'y ait aucun contact physique, c'est un moment très sensuel dans la manière dont je le vis. Puis, il retire son énergie de moi, en emportant mon mal de dos avec lui. A ce moment, je ressens fortement le besoin de me fondre dans tout le vivant qui m'entoure. Mes mains s'enfoncent encore plus dans la terre pendant que ma tête cherche à se rapprocher du ciel. Je ressens l'énergie du cosmos car j'en suis ; indifférencié du reste du vivant puisque nous partageons la même énergie. Je me infiniment puissant tout en ayant le sentiment de m'effacer totalement.

Lorsque je crois avoir assez tiré de l'expérience, je me retourne vers lui, émerveillé. Nous travaillons ensuite sur le fait d'être conducteur passif de l'énergie de la terre en y ancrant mains et pieds nus. Cela oblige à adopter une posture qui ne bloque pas les énergies à l'intérieur de notre propre corps ; c'est très relaxant.
Je vais ensuite pisser un peu plus loin et, contemplant les nuages en même temps, je ressens un sentiment de plénitude intense. Je me sens appartenir à quelque chose qui me dépasse. Je vois des fractales dans les branches des arbres.

Il répond à un appel de sa copine, auquel il met vite fin. On remarque que dès qu'il a vu l'appel, ses tremblements à la mâchoire ont repris de plus belle. On développe alors l'idée selon laquelle les tremblements à la mâchoire sont la manifestation physique d'une volonté inconsciente de contrôler la défonce afin de lui donner un caractère socialement acceptable : de ne pas laisser apparaître ce sourire béat caractéristique du défoncé.


Les discussions continuent aussi décousues qu'elles le sont depuis le départ puis on se rend compte que le ciel commence à s'obscurcir ; il est temps de partir. On prend un dernier quart chacun pour la route puis on commence à marcher. Ça sent la merde de cheval. C'est stimulant !
La route est bien plus belle qu'à l'allée. On prend plus notre temps et on accorde plus d'attention à l'impression globale. On fait pas vraiment attention aux voitures par contre, ça nous paraît pas naturel que la route ne nous appartienne pas et qu'il nous faille marcher dans le fossé. Après une bonne heure de marche, la nuit commence à tomber lorsque nous arrivons à la maison.

On rentre, se remplit des verres d'eau et je commence à essayer de cuisiner un plat de lentilles. C'est pas compliqué en temps normal mais aujourd'hui si. Finalement, j'y arrive. Mais en fait, manger pèse vite lourd sur l'estomac. Nous ne mangeons pas grand-chose au final. On va un moment dehors pour contempler les étoiles, elles sont bien jolies !

Mais dehors il ait froid donc on rentre un moment à l'intérieur. Je joue un peu de djembé puis j'enlève mes lentilles de contact. J'aime bien voir flou de temps en temps.

Bob part sur une analyse du fait que son addiction à la fumée est le symptôme d'un refoulement. Puis au moment de trouver ce refoulement, il ressort pour en fumer une autre.

Je le sens nerveux. Il ne va pas au bout de ses analyses, et s'arrange toujours pour dévier des sujets psychanalytiques à des sujets scientifiques, plus faciles à argumenter sans enjeu.
Finalement, on décide d'aller se coucher après avoir rangé. Il doit alors être entre 3 et 4 heures du matin. On passe un moment assis sur le lit à discuter de son refoulement de l'homosexualité; on en arrive plus au moins au fait que c'est la haine de son corps qui le conduit à une dépréciation du corps masculin en général. Enfin bref, on commence à avoir du mal à réfléchir. Et puis bon, il se fait tard, les effets sont bien redescendus et demain on se lève tôt ! On ne met pas longtemps avant de plonger dans les brumes d'un sommeil coloré.


Résumé/ Point Pharmacologique:

Au total:
100µg de 1P-LSD (en trois prises: 50-25-25) et 240mg de DXM (en une seule prise); précédent repas pris 8 heures auparavant.
-Prise du DXM 30 minutes avant les buvards.
-Un trip d'environ 10 heures. Avec une montée assez rapide des deux molécules
-Une grosse synergie entre les deux produits: un trip à la fois puissement introspectif mais suffisement coloré et confus pour être récréatif (en même temps, le S&S étaient parfaitement adapté). Je pense refaire le combo dans le futur (mais pas tout de suite!), avec plus de DXM cependant parce je pense que le trip aurait à y gagner.
-Habituellement, je trouve le bodyload des lysergamides très incommodant (sensation de chaud/froid; tension) mais là j'ai rien ressenti de tout ça
-Par contre, gros mal de bide pour une dose de DXM a jeun qui n'est pourtant pas énorme
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Merci pour le TR, on voit bien le battage de couilles complet du dxm mêlé à la profondeur de l'acide, ça donne un récit assez amusant !
 
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