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Saucisses-Lentilles

Glandeuse Pinéale
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19/1/14
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Après cette quatrième aventure avec la salvia, je me décide enfin de rédiger un TR

J'ai de la X20 depuis un petit moment et ma dernière expérience a été la plus forte et la plus enrichissante mais me pose aussi pas mal de questions.
Commençons par le commencement

Mes premières tentatives se sont toujours bien déroulées; légère euphorie, trouble du comportement, sensation de se sentir dans un monde different etc..
J'ai toujours fumé la salvia comme tout le monde le recommande; a savoir retenir la fumée, dans un bang, un briquet torche
Mais je trouvais cependant que ce n'était pas aussi puissant que tout les TR que j'avais pu lire sur psychonaut.

Il y a donc deux soirs de ça, je décide de prendre mon attirail dans un sac à dos, puis de partir marcher en foret afin de pouvoir me faire un avis plus profond sur la salvia. J'ai marché jusqu’à ce que je trouve un endroit sympa, ce sera en lisière de foret sur une colline au dessus de mon village et une souche en guise de siège.
je met l'eau dans mon bang, je met environ 0.1g sur ma grille, tire doucement, garde la fumée et décide de marcher un peu.
Pareil que les fois précédentes, je trouve ça juste léger ..
Je retourne donc sur ma souche et remet ça avec une douille plus dosé mais sans savoir exactement car je n'était pas vraiment clean
Cette deuxième prise m'a fait beaucoup plus d'effet, je n'arrive plus trop à parler ( parce que oui je me suis mis à me parler :paranoid:)
Ma vision était très brouillée, et c'était difficile de l'analyser. En faite je n'y prêtais plus attention
Et ce qui m'a le plus troublé, c'est que j'avais l'impression de sentir une présence debout devant moi et qu'elle m'engueulait gentillement parce que j'étais pas sage ou pas prêt et qu'elle voulait pas me laisser passer
Pour moi l'entité caractérise la salvia et elle ne voulait pas que j’atteigne toute sa puissance et je ne sais pas pourquoi
Pourtant j'ai fait cette prise en ayant connaissance du produit, l'esprit clair et reposé. Et c'est la deuxième fois que j'ai l'impression de me prendre une porte par cette salvia
Alors peut etre que les trips a la salvia ne vont pas plus loin mais j'en suis pas convaincu, et j'aimerai avoir des conseils (peut etre qu'il n'y en a pas) pour passer derrière la porte
Je ne dis pas que ce que j'ai vécu n'était pas intense mais cela me semble leger pour cette plante aussi "mystique" et surtout que j'ai une réelle impression de sentir une autre face que je n’atteins pas encore.

Sur le chemin du retour j'ai par contre remarqué pour la première fois que mon ouïe était surdéveloppé car j'entendais le bruissement des feuilles avec une qualité et une intensité qui m'a interpellé. Marcher aussi, était aussi difficile sur le début

Voila donc ce petit report qui est surement un peu décousu vu ma qualité de rédaction, mais j'avais envie de le partager. ( Ce qui me fait chier c'est que sur le chemin du retour j'avais réfléchis à tout ce que je pouvais dire sur ce que j'avais vécu avec une analyse parfaite à mes yeux, mais c'est juste que j'étais encore pété et j'ai tout oublié :\\)
Je ressors donc de cette foret avec pleins de questions et de piqûres de moustiques
 
Dans tes mots tu associes la Salvia à une idée de "défonce". Ce mot est bien sûr utilisé pour représenter mille choses, mais n'est pas anodin non plus. C'est peut-être en cela que tu n'es pas prêt à accéder à des états plus profonds et des mondes invisibles. Plutôt que de chercher la puissance dans le produit, peut-être gagnerais-tu à chercher la sensibilité partout, et en cela la Salvia t'aidera peut-être lorsque le moment sera venu.
 
Mâche des feuilles en méditant. Si à ce moment-là, la Dame te dit de la fumer, tire une douille ensuite.
 
Je n'ai pas fait ce rapprochement il me semble, ou alors ce n'était pas voulu. Je ne veux pas tripper pour tripper, je cherche un voyage intérieur mais je tombe plutôt dans le brouillard avec un voyage fort et déstabilisant, et plus physique et psychologique.
J'ai aussi toujours attendu d'être prêt pour voyager, sans jamais brusquer la chose
Après peut être que oui ce n'est pas encore le moment, seul l'avenir nous le dira :)
Pour ce qui est des feuilles, la chique à l'air plaisant. Faut vraiment que j'en commande..
En tout cas merci pour vos conseils, je mettrai ce post à jour si nouveauté il y a :)
 
Vachement intéressante ton analyse!

Peut être que le fait de chercher UN voyage te fait coincer! Essaie plutôt de chercher LE voyage!

Je m'explique : si tu débarques avec une question bien précise en tête, que tu es suffisamment calme pour la poser au moment où tu pars, y a peut être plus de chance que dame salvia te laisse passer!

Es-tu sur qu'au fond de toi, tu n'as pas ce sentiment de faire une connerie quand tu pars?
Parce qu'il suffit que ce sentiment soit bien ancré pour qu'il soit le premier à ressurgir!

Qu'en penses-tu?
 
Continue à pratiquer, ça finira par venir. Y'a des gens pour qui c'est long d'y arriver, d'autres pour qui c'est le siège éjectable à la première douille.
Surtout, fais ça au calme bien posé, sans bouger ni essayer de marcher, laisse toi partir. Si y'a trop de stimulis à côté de toi ça risque de perturber le trip et de te retenir.
Silence, peu voir pas lumière déjà ça aide beaucoup.
Sinon la chique ouais c'est génial mais déjà qui tu n'y arrives avec de la x20 alors là… Tu vas devoir en mâcher des heures et vu le goût… Disons que ça marche mieux une fois qu'on y a développé une certaine sensibilité.

Enfin voila, le truc vraiment important pour moi c'est le lâcher prise au moment où ça monte. Pas si évident que ça. C'est vraiment une plante à part et pas forcément facile à dompter.
 
psychotrique a dit:
Es-tu sur qu'au fond de toi, tu n'as pas ce sentiment de faire une connerie quand tu pars?

Bah quand tu prend une drogue, ce questionnement est toujours présent et j'ai envie de dire heureusement ^^
Mais cette idée de questionnement me parait assez intéressant, j'essaierai de faire ça lors de mon prochain essai. Si il fait beau chez moi la semaine prochaine, ça pourrait etre pas mal

Mervin tu pense que la lumière joue vraiment ? Pour les perturbations extérieurs, je m'étais fais la même réflexion c'est pour ça que j'étais partis au calme en foret
Peut être que c'est ce lâcher prise qui coince comme tu dis.

Merci de vos reponses ;)
 
A trop anticiper un moment, on le gâche. Essaye de ne rien attendre et laisse la te prendre le moment venu.
 
Bah quand tu prend une drogue, ce questionnement est toujours présent et j'ai envie de dire heureusement ^^

Plus ou moins, tu peux être en mode limite panique "Ah merde je fais vaiment le con" comme plus tranquille "tout va bien, ça va le faire".

Personnellement, quand c'est l'un ou l'autre, ça peut changer du tout au tout!
 
Oui oui je suis bien d'accord avec vous deux, mais dans mon esprit c'est très clair, je fais ça sereinement, sans contrainte juste de l'envie
Mais oui il y a toujours une légère appréhension, enfin pour ma part
Après peut être que certains arrivent a s'en détacher complètement mais pour moi, ça fait partis du trip et c'est pas forcément négatif
 
Oui oui je suis bien d'accord avec vous deux, mais dans mon esprit c'est très clair, je fais ça sereinement, sans contrainte juste de l'envie
Mais oui il y a toujours une légère appréhension, enfin pour ma part
Après peut être que certains arrivent a s'en détacher complètement mais pour moi, ça fait partis du trip et c'est pas forcément négatif

L'appréhension n'est pas un problème. C'est justement que tu prends la chose au sérieux que tu la considère avec respect et c'est pas plus mal afin de maintenir une harmonie entre la molécule et toi.

Je mettais l'accent sur le fait que naturellement nos pensées sur ce que doit être un trip influence le trip. Des fois on croit ne pas partir alors qu'en fait on est en plein dedans. Et lorsqu'on part vraiment très loin, en général on prend cher à l'ego et on s'en mord les doigts. Pour comprendre finalement que c'est pas si grave et on revient plus humble en comprenant qu'on peut partir avec rien. Que notre état de base par la concentration est naturellement en mesure de nous faire voyager à travers la nature psychédélique du réel. D'ailleurs ce n'est pas la dose qui fait le trip mais la disponibilité de notre esprit à laisser les molécules nous emmener là où on va.

Moi face à la drogue, je reste juste ébahi comme face à l'océan ou à la montagne. Je me sens tout petit car je sais qu'elle est plus puissante que moi, qu'elle n'est ni bonne, ni méchante mais bel et bien entière, moi qui ne le suis pas toujours. Elle, elle ne ment jamais et lui mentir revient à se perdre un jour ou l'autre.
 
Alors la par contre je me reconnais pleinement dans tes écrits, mais avec le cannabis. Je m'explique :
Depuis que j'ai pris des champis et de la salvia, mes "trips" au cannabis on RADICALEMENT changé

D'ailleurs ce n'est pas la dose qui fait le trip mais la disponibilité de notre esprit à laisser les molécules nous emmener là où on va.

Cette phrase m'a particulièrement interpellé, parce qu'après avoir pris d'autres substances, j'ai l'impression d'avoir découvert le vrai potentiel du THC qui est immense à mon avis et j'étais vraiment passé à coté pendant plusieurs années.
Et peut être qu'en fait, cette prise de conscience permet d’accéder aux niveaux supérieurs. En méditant la dessus, peut être que ça pourra m'aider
En tout cas je m'étais pas fait cette réflexion, merci de m'y avoir guidé :)
 
Merci mais c'est rien, ça m'intéresse grandement. En tout cas ça me fait penser qu'hier je postais ça, sur un autre topic:

Je suis de plus en plus persuadé qu'il existe des ponts entre les différentes serrures que ces différentes clés ouvrent. Comme des échos de l'une à l'autre et vice versa.

Je crois aussi que le cannabis sous ses aspects "politiquement correcte" et "coool" dissimule une facette bien plus profonde. Il a ce pouvoir d'être une sorte de plaque tournante des effets des molécules psychédéliques (en tout cas à mon goût) dans la mesure où il est capable de potentialiser et de relier une molécule (par exemple celle qu'on prend) à une autre (celle qu'on a prise par le passé) peut être en ré-activant des résonances neuronales (propre à l'expérience psychédélique vécu auparavant) qui recoupe en partie "les résonances présentes". Après c'est le résultat de mon expérience notamment depuis ma rencontre avec les amis champis, l'HBW, le lsd, la mdma et dame sally... Un p'tit joint peut suffire à faire "friser" et "boucler" le réel lui conférant un aspect plus visuel que par mon passé. Je n'ai jamais pris de DXM mais je suppose que ça n'empêche rien.

Du coup je crois que ça rejoins ta pensée.

Fais toi confiance, observe et sois patient, ça viendra un jour ou l'autre.
 
Artisan de Liberté, je me retrouve totalement dans tes écrits, c'est assez ouf, je lis chacun de tes posts avec un grand intérêt, tu soulèves et développes pas mal de théories bien bien intéressantes.
J'voulais juste dire ça en fait.

Sinon moi pour "vraiment voyager" sans me retrouver dans le brouillard avec Sally, j'ai du prendre de la 40x. J'en ai pris qu'une fois, ça m'a rétamé, là t'as plus trop le choix que de partir -et c'est surtout pas forcément agréable, enfin surtout dans les conditions où je l'ai fait, je pense qu'il y a moyen que ça le soit. Mais depuis ce jour il me suffit juste de feuilles, une ou deux douilles, et je pars vraiment.
Enfin ça reste un brouillard, mais quelques voyages m'ont donné les clés pour mieux comprendre ce brouillard et en tirer quelque chose de plus.
 
Artisan de Liberté, je me retrouve totalement dans tes écrits, c'est assez ouf, je lis chacun de tes posts avec un grand intérêt, tu soulèves et développes pas mal de théories bien bien intéressantes.
J'voulais juste dire ça en fait.

Merci Ubik012 et sache que c'est réciproque l'ami! ;) Je crois qu'on est un bon nombre ici à s'intéresser à la dimension spirituelle que procure notamment la consommation des psychédéliques. J'ai quelque très bon ami dans mon entourage avec qui j'échange sur le sujet mais ce forum ouvre des perspectives plus grandes de partage, plus ouverte sur le monde et bien qu'on soit des inconnus, notre expérience et notre curiosité d'esprit nous rapproche malgré tout le reste et ça c'est énorme. Je pense que mon atout, c'est l'amour de l'écriture qui dure depuis une bonne dizaine d'années déjà et qui me donne la liberté d'expérimenter des tournures originales que je tente d'orienter au service de mon discours! ;)

Plus j'ai l'impression de me connaître plus je me rend compte que ma singularité est faites des mêmes choses que la singularité qui constituent les autres. C'est paradoxal mais non moins vrai. Je crois que nous sommes tous des singularités construites d'universels. Autant nous devons nous accrochés à ce qui fait que nous sommes unique, autant il convient de nourrir cette singularité avec l'essence du monde qui est universel.

Sinon moi pour "vraiment voyager" sans me retrouver dans le brouillard avec Sally, j'ai du prendre de la 40x. J'en ai pris qu'une fois, ça m'a rétamé, là t'as plus trop le choix que de partir -et c'est surtout pas forcément agréable, enfin surtout dans les conditions où je l'ai fait, je pense qu'il y a moyen que ça le soit. Mais depuis ce jour il me suffit juste de feuilles, une ou deux douilles, et je pars vraiment.
Enfin ça reste un brouillard, mais quelques voyages m'ont donné les clés pour mieux comprendre ce brouillard et en tirer quelque chose de plus.

Moi c'est le lait au canna ("Bhang" des Indiens) qui m'a tout appris. J'ai fait 4 ou 5 voyages étalés sur quelques mois il y a 5-6 ans maintenant. Il m'ont souvent amenés à la frontière où mes angoisses s'apparentent à une mort lente et douloureuse. C'est ainsi que j'ai appris à accepter qu'il en soit ainsi sans chercher à fuir. Et derrière ce brouillard de ténèbres se dissimulent toujours un endroit de contentement parfait. Une fois que j'ai répété ce chemin plusieurs fois, des automatismes de pensée ce sont renforcés qui consistent à lâcher prise, à se laisser guider, se laisser porter par la vague de la drogue, du temps, de la vie. Bien que je ne conseil nullement de faire comme moi, le canna a été un excellent professeur pour ma part car il sait bousculer et nous mettre en danger tout en restant permissif à l'égard des abus, conservant à mon sens une aura bienveillante. Avec cet entrainement, ma rencontre avec le lsd et les champis à été des plus fructueuses car je sens toujours comme si j'avais un allié à mes côtés, dans ses chevauchés mystiques, qui me dit que rien n'est grave, qu'il suffit juste d'attendre, d'observer et d'être patient. Je suis pourtant d'une nature anxieuse ( je préfère d'ailleurs les voyages en petit comité voire seul) mais une fois parti en général j'exulte car l'état dans lequel je suis plongé m'apparaît comme du naturel le plus parfait. Ce qui est marrant c'est que nous sommes tous partagé entre la peur de l'inconnu et l'envie de nouveauté (de quoi nous torturé l'esprit)! J'en ai conclut qu'il convient, pour maintenir un équilibre constructif, d'essayer de percevoir ce qui est nouveau dans ce que nous connaissons déjà et à l'inverse ce qui est familier dans une situation inconnue. Et c'est encore plus vrai en ce qui concerne l'appréhension d'un voyage cosmique. Ma dernière claque en date c'est ce Tr qui traîne sous ma signature où posséder par le champignon des facultés extra sensorielles ont pris forme en moi... J'en garde toujours des "séquelles" même à l'état de base et ma vie est d'autant plus riche ainsi. Cet extra sensibilité révélée est difficile à supporter dans la mesure où le monde est violent et les humains maladroits. Le retour en arrière n'est pas envisageable (il serait plus destructeur que tout) difficile ne veut pas dire impossible et cela à donner du relief dans ma vie au moment où je me tassais. Et je goûtes une nouvelle forme de liberté, celle d'éprouver la beauté du monde de la tête au pied au lieu de vainement tenter de l'expliquer. Ces petits Yoshins (esprit des plantes) continuent de nous habiter même après leurs passages et le choix nous importent de les ranger dans un placard ou de les laisser libre d'investir les lieu à leur guise. Pour ma part c'est la deuxième option que j'ai choisi.

Le plus dur reste d'accepter de changer à la mesure des enseignements qu'on a reçu et à ce niveau je ne suis pas un exemple, croyez moi...
En tout cas ça me touche de constater que mes pérégrinations peuvent aider certaines personnes ici à y piocher de la matière pour donner du sens à leurs propre pérégrinations. C'est également le cas pour moi car un échange s'il est entier ne se fait jamais dans un seul sens!

Amitié psychonaut(e)(s).
 
Ca fait du bien de lire un billet tel que celui-là, Artisan de Liberté, et t'en remercie vivement. Je me reconnais à 100 % dans cette philosophie que tu as résumé, comme toi j'ai pris de sacrées "claques" qui ont à tout jamais changé ma perception du monde, et ont fait entrer une dimension spirituelle dans ma vie jusque là totalement athée.

Je conserve précieusement cette phrase qui m'est très familière car j'en éprouve fréquemment la véracité sous trip :

"essayer de percevoir ce qui est nouveau dans ce que nous connaissons déjà et à l'inverse ce qui est familier dans une situation inconnue"

ainsi que celle-ci :

"Et je goûtes une nouvelle forme de liberté, celle d'éprouver la beauté du monde de la tête au pied au lieu de vainement tenter de l'expliquer."

Ce qui me ramène moi à la poésie, l'esthétique, et une volonté farouche de préserver l'éthique que ce soit dans mes textes, mes films ou mes rapports sociaux. Ce qui m'inspire le principe suivant : Chaque être humain est beau, même s'il l'ignore, et s'il ne nous est pas possible d'en faire l'expérience à sa place, nous nous devons de respecter cette beauté; à tout le moins si nous ne pouvons aider une personne à développer cette conscience de lui-même, nous ne devons (sous aucun prétexte) avoir un comportement de nature à nuire à cette prise de conscience. En clair, le rabaissement et l'humiliation sont des CRIMES.
 
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