C'parti.
Ma rencontre avec la salvia date un peu mais ma première avait été assez marquante pour m'en tenir éloigné un ptit bout d'temps.
D'la 40x, sur le camping d'un festival. J'm'étais retrouver à lutter contre l'attraction de peur que d'autres ne viennent me faire chier pendant mon trip, avec une ptite voix qui me criait "mais où va ton esprit??!", et les deux amis en face de moi devenus shamans indiens sur le haut d'une montagne au dessus des nuages, d'où coulait cette magnifique cascade, et le temple, derrière eux.. Bref j'avais pas bien compris et surtout, ça m'avait refroidi.
Depuis, j'ai refumé quelque fois des feuilles simples -ça m'a suffit. Quelques petits trips, jamais trop eu l'occasion d'aller plus loin, manque de moments, de moyens..
Quelques expériences forts sympathiques en combo avec des dissos. Passons.
Là j'en ai recommandé, l'envie est venue d'en prendre plus ou moins régulièrement, quand le moment se présente, j'ai des feuilles et d'la 10x, j'ai fait mes retrouvailles et j'attends les futures prises! Je n'attends rien de particulier mais j'sens que y'a un truc à aller chercher, même si ce n'est que personnel ou artistique, j'sais que ce sera toujours bon à prendre.
Du coup j'vais vous faire la retranscription d'mon ptit carnet d'après trip !
C'parti/
Retrouvailles (douille de feuilles) :
Au moment où j'allais poser le briquet sur la douille, le verre de la bougie a éclaté. Tentons sans..
Immédiatement, la ligne se trace dans la pièce -elle était déjà là mais là elle prend vie- et me transperce. Je tombe en arrière, devenu partie intégrante de cette ligne à piques. Je la reconnais bien. Et aussitôt, cette pensée qui surgit : "où est ton frère?", sous-entendu "Tu ne peux pas partir là-bas sans lui". Pourtant, j'en avais l'envie -me voila frustré-, je n'ai pas besoin de lui. Et puis... Je n'ai pas de frère. De qui parle-t-elle ? Du collègue ? Mais il est parti bosser y'a déjà d'ça 15 bonnes minutes...
Et, malgré la courbure adéquate de la ligne, le passeur ne veut pas me laisser parcourir l'interstice, je comprends que ça n'ira pas plus loin tant que je n'aurais pas été chercher mon "frère". Alors, je remonte la ligne, non sans difficulté, et parviens à me redresser et me rasseoir. Et non, mon "frère" n'est pas là -sans surprise, puisque je n'ai pas de frère et que l'autre est parti bosser...
Feuilles
Posé sur un rocher face à la montagne resplendissante, en plein soleil. La montée prend son temps, le temps de canaliser l'énergie entière des choses -il y a plus de choses à toucher que dans une chambre. La ligne fait s'aplatir l'un des plans, et il bascule, et moi avec. Je ferme les yeux. La ligne la courbe, les pics, le passeur -à la limite de l'Interstice qui se crée. Tout est là. Je tombe de plus en plus en arrière, doucement, ça prend son temps, et je me dis soudainement que ça pourrait être dangereux, si jamais j'me laissais aller complètement, roulé boulé sur la neige et tombe dans l'ravin...
Et la voix : "La ligne est assez tendue pour emmener les filles au village, mais l'est-elle assez pour t'emmener toi ?"
Je sais qu'elle l'est. Seulement, est-ce bien prudent ? Je sais que non. Je lui exprime mon ressenti, elle l'est, mais ça serait trop risqué pour ma personne. Elle relache aussitôt son emprise sur moi, la ligne se dénoue. Bienveillante comme elle l'a toujours été, même dans ses pires moments...
Même si je sais que je ne pourrai plus partir à présent -je l'ai choisi-,je décide de regarder la ligne quand même.
Il y a les traits, qui suivent doucement la ligne, s'arrêtent devant le passeur, et sont propulsés d'un coup dans l'Interstice, là où il a l'air de se passer tant de choses... inconcevables, loufoques. La vie au village a l'air bien drôle. Sourire.
Feuilles, avec à peine de shit.
La ligne est tracée immédiatement -l'endroit était choisi- mais elle n'est pas très tendue et je parviens sans peine à glisser sur le côté et m'en extirper. Contemplation des lignes qui s'enroulent autour des axes.
Ainsi, je "conçois" les grandes dames qui tissent la toile de la réalité.
Ma rencontre avec la salvia date un peu mais ma première avait été assez marquante pour m'en tenir éloigné un ptit bout d'temps.
D'la 40x, sur le camping d'un festival. J'm'étais retrouver à lutter contre l'attraction de peur que d'autres ne viennent me faire chier pendant mon trip, avec une ptite voix qui me criait "mais où va ton esprit??!", et les deux amis en face de moi devenus shamans indiens sur le haut d'une montagne au dessus des nuages, d'où coulait cette magnifique cascade, et le temple, derrière eux.. Bref j'avais pas bien compris et surtout, ça m'avait refroidi.
Depuis, j'ai refumé quelque fois des feuilles simples -ça m'a suffit. Quelques petits trips, jamais trop eu l'occasion d'aller plus loin, manque de moments, de moyens..
Quelques expériences forts sympathiques en combo avec des dissos. Passons.
Là j'en ai recommandé, l'envie est venue d'en prendre plus ou moins régulièrement, quand le moment se présente, j'ai des feuilles et d'la 10x, j'ai fait mes retrouvailles et j'attends les futures prises! Je n'attends rien de particulier mais j'sens que y'a un truc à aller chercher, même si ce n'est que personnel ou artistique, j'sais que ce sera toujours bon à prendre.
Du coup j'vais vous faire la retranscription d'mon ptit carnet d'après trip !
C'parti/
Retrouvailles (douille de feuilles) :
Au moment où j'allais poser le briquet sur la douille, le verre de la bougie a éclaté. Tentons sans..
Immédiatement, la ligne se trace dans la pièce -elle était déjà là mais là elle prend vie- et me transperce. Je tombe en arrière, devenu partie intégrante de cette ligne à piques. Je la reconnais bien. Et aussitôt, cette pensée qui surgit : "où est ton frère?", sous-entendu "Tu ne peux pas partir là-bas sans lui". Pourtant, j'en avais l'envie -me voila frustré-, je n'ai pas besoin de lui. Et puis... Je n'ai pas de frère. De qui parle-t-elle ? Du collègue ? Mais il est parti bosser y'a déjà d'ça 15 bonnes minutes...
Et, malgré la courbure adéquate de la ligne, le passeur ne veut pas me laisser parcourir l'interstice, je comprends que ça n'ira pas plus loin tant que je n'aurais pas été chercher mon "frère". Alors, je remonte la ligne, non sans difficulté, et parviens à me redresser et me rasseoir. Et non, mon "frère" n'est pas là -sans surprise, puisque je n'ai pas de frère et que l'autre est parti bosser...
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Feuilles
Posé sur un rocher face à la montagne resplendissante, en plein soleil. La montée prend son temps, le temps de canaliser l'énergie entière des choses -il y a plus de choses à toucher que dans une chambre. La ligne fait s'aplatir l'un des plans, et il bascule, et moi avec. Je ferme les yeux. La ligne la courbe, les pics, le passeur -à la limite de l'Interstice qui se crée. Tout est là. Je tombe de plus en plus en arrière, doucement, ça prend son temps, et je me dis soudainement que ça pourrait être dangereux, si jamais j'me laissais aller complètement, roulé boulé sur la neige et tombe dans l'ravin...
Et la voix : "La ligne est assez tendue pour emmener les filles au village, mais l'est-elle assez pour t'emmener toi ?"
Je sais qu'elle l'est. Seulement, est-ce bien prudent ? Je sais que non. Je lui exprime mon ressenti, elle l'est, mais ça serait trop risqué pour ma personne. Elle relache aussitôt son emprise sur moi, la ligne se dénoue. Bienveillante comme elle l'a toujours été, même dans ses pires moments...
Même si je sais que je ne pourrai plus partir à présent -je l'ai choisi-,je décide de regarder la ligne quand même.
Il y a les traits, qui suivent doucement la ligne, s'arrêtent devant le passeur, et sont propulsés d'un coup dans l'Interstice, là où il a l'air de se passer tant de choses... inconcevables, loufoques. La vie au village a l'air bien drôle. Sourire.
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Feuilles, avec à peine de shit.
La ligne est tracée immédiatement -l'endroit était choisi- mais elle n'est pas très tendue et je parviens sans peine à glisser sur le côté et m'en extirper. Contemplation des lignes qui s'enroulent autour des axes.
Ainsi, je "conçois" les grandes dames qui tissent la toile de la réalité.